Le 8 mars 2016 pour les Algériennes coïncide avec de nouvelles avancées dans l'acquisition des droits. La Constitution révisée consolide, en effet, un long processus de réhabilitation du statut de la femme. Les réaménagements juridiques introduits au fil de ces dernières années, sous l'impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, placent la femme au centre d'une politique de réforme graduelle et méthodique. Les amendements apportés à la loi fondamentale prévoient de nouvelles avancées notamment en matière d'accès à l'emploi et aux responsabilités. Ils énoncent clairement que l'Etat œuvre à promouvoir la parité entre les hommes et les femmes sur le marché de l'emploi et encourage la promotion de la femme aux responsabilités dans les institutions et administrations publiques ainsi qu'au niveau des entreprises. C'est à cet amendement, qui va révolutionner les usages dans le recrutement et la désignation à des postes de responsabilité, que fait allusion le chef de l'Etat dans son message à l'occasion de la célébration de la fête internationale de la femme. « Nul doute que la révision constitutionnelle consacre un nouveau saut qualitatif en faveur de la femme en matière d'emploi et d'accès aux postes de responsabilité, un progrès qu'il convient de traduire dans les faits pour parachever le renouveau de la nation », a-t-il indiqué. Des dispositions qu'il appelle à traduire dans les faits. C'est cette femme là, citoyenne à part entière, que le Président invite à se mobiliser pour affronter les défis auxquels fait face le pays. Une marque de respect très significative qui la rehausse dans la hiérarchie sociale. Une considération qui revalorise davantage son rôle. Le président de la République estime que la femme algérienne est confrontée à trois défis : la protection des générations montantes, la sauvegarde de la sécurité du pays et la participation au développement économique. D'immenses tâches, dévolues à l'ensemble de la communauté nationale dans laquelle la femme est appelée à s'impliquer au même titre que l'homme, sans discrimination. N'est-ce pas une mission noble que celle de se voir confier la protection des générations montantes ? C'est une approche qui bat en brèche les stéréotypes qui enferment nos femmes dans des tâches domestiques évoluant dans l'ombre de l'homme. C'est cette vision progressiste qui œuvre à affranchir les Algériennes des archaïsmes. C'est à la lumière de ces progrès réalisés dans la promotion et la protection des droits féminins que le chef de l'Etat a solennellement demandé à l'occasion de la journée symbolique du 8 mars, à reconsidérer les réserves de l'Algérie sur certains articles de la convention internationale de lutte contre toutes formes de discrimination à l'égard des femmes. L'Algérie, qui a ratifié, en 1996, ce document adopté en 1979 par l'ONU, a émis des réserves sur des points liés aux droits de la femme et à l'égalité entre les deux sexes, au mariage, à la nationalité et à l'arbitrage international, lesquels n'ont plus leur raison d'être aujourd'hui. Un tournant dans l'histoire de la promotion des droits de la femme.