L'Entreprise publique de télévision (EPTV) a décidé d'introduire, dans les contrats de production, une clause recommandant aux producteurs exécutifs de veiller à ce que l'image et le traitement de la femme soient « conformes » à l'esprit de la Constitution algérienne et des lois de la République, a indiqué, hier, un responsable de l'EPTV. « Nous allons introduire, dans les contrats de production exécutive, une clause recommandant à nos producteurs de veiller à ce que le traitement de la femme, dans les œuvres qui nous sont proposées, soit conforme à l'esprit de la constitution algérienne et des lois de la République », a indiqué le directeur de la production à l'EPTV, Lyes Belaribi. Il a précisé qu'il s'agit d'élaborer et de produire des œuvres favorables à la promotion et à l'épanouissement de la femme à même d'éliminer les facteurs de sa discrimination et sa stigmatisation, a-t-il affirmé dans son intervention à l'occasion d'un atelier traitant du thème « Rôles et stéréotypes relatifs au genre dans les médias ». « Cette décision a été prise en accord avec nos partenaires et producteurs externes qui nous fournissent une grande partie de nos programmes de fiction, lesquels sont importants, dans la mesure où ils sont suivis par une large part du public », a ajouté le directeur de la production à l'EPTV, à l'occasion de cet atelier organisé en partenariat avec BBC Media Action. Pour sa part, le directeur des relations extérieures à l'EPTV, Hakim Amara, a affirmé que la Télévision algérienne œuvre à « éliminer l'image discriminatoire et les stéréotypes dégradants véhiculés sur la femme ». Il a également adressé ses « remerciements » à BBC Media Action qui contribue à créer une plateforme nationale chargée de « relayer la voix des expertes algériennes dans divers secteurs dans le but d'appuyer la politique du secteur audiovisuel public en matière de promotion de l'égalité des genres ». De son côté, le représentant de la délégation de l'Union européenne en Algérie, Marco Siolo, s'est félicité des nouvelles dispositions introduites dans la Constitution amendée et favorisant l'égalité des genres. Il a estimé que l'image des femmes dans les médias « doit suivre cette évolution, renvoyant un reflet moderne et positifs des femmes qui constituent la société ». Dans sa communication, la journaliste et militante des droits de la femme, Nafissa Lahreche, a déploré « l'image réductrice et négative de la femme dans les chaînes TV arabes ». De son côté, la spécialiste en communication et journaliste française, Monique Perrot-Lanaud, a déploré « les inégalités entre l'homme et la femme dans les médias », estimant que la parité dans les médias « doit être atteinte à l'horizon de l'année 2030. »