En visite, depuis vendredi dernier, à Bejaïa, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a procédé, hier, à l'ouverture officielle de la rencontre scientifique internationale sur la confection des dictionnaires monolingues amazighs, qui se tient à l'initiative du Haut-Commissariat à l'amazighité jusqu'au 14 mars au campus universitaire d'Aboudaou. Lors de son allocution d'ouverture, Hadjar a acquiessé au projet de réorganisation du secteur universitaire à Bejaïa en deux universités, ajoutant que, en fonction des besoins et des effectifs estudiantins, une troisième ou une quatrième université était possible à l'avenir. Cette réorganisation, dira-t-il, relève de la communauté université de Bejaïa qui aura à discuter de la pertinence de cette question et dégager la proposition idoine. Sur le site d'Aboudaou, le ministre a inspecté le chantier du premier centre national de recherche en langue et culture amazighs (CNRLCA). Cette structure de recherche, dont les travaux ont démarré en décembre 2014 avec un délai de réalisation de 24 mois, comprend 5 salles pédagogiques, 14 laboratoires, une salle d'audiovisuel et une autre pour la tenue de séminaires. Le taux d'avancement des travaux atteint 30% et, selon les assurances tenues par le wali de Bejaïa, Ouled Salah Zitouni, ce centre sera livré en décembre 2016. Le ministre a également visité un auditorium de 1.000 places, achevé à 80%, ainsi que le nouveau rectorat du campus qui compte encore recevoir d'autres structures à l'avenir. Au campus de Targua Ouzemour, le ministre a inauguré le centre de recherche en technologie agroalimentaire et le centre d'innovation et de transfert de technologie. Les étudiants étaient aussi sur place pour l'accueillir et lui faire part de leur refus d'être transférés vers le nouveau campus d'Amizour. Boudé aussi bien par les étudiants que par les enseignants affect »s, ces derniers ont déclenché depuis le début de l'année universitaire des mouvements de grève pour appuyer leur opposition catégorique. Le ministre a renvoyé la balle aux « belligérants », en les assurant qu'il entérinera toute solution consensuelle qu'ils pourront dégager. Le campus d'Amizour, érigé dans la commune éponyme, situé à une vingtaine de kilomètres au sud de Bejaïa, que le ministre avait solennellement inauguré la veille, s'étend sur 6 hectares et offre une capacité de 4.000 places pédagogiques, extensibles à 6.000 places. Hadjar n'a pas manqué d'exprimer son admiration devant cet édifice qu'il a qualifié de joyau. Ce campus met à la disposition des étudiants un auditorium de 1.000 places, 12 amphithéâtres de 200 à 300 places chacun et une bibliothèque offrant 120 bureaux spécialisés dédiés exclusivement aux enseignants, 3 laboratoires de recherche, outre le rectorat et les structures d'accueil. Le ministre avait également, durant le premier jour de sa visite, exprimé sa satisfaction de l'ouverture, lors de la prochaine rentrée, d'un nouveau campus universitaire érigé sur 13 hectares à El Kseur, d'une capacité de 6.000 places pédagogiques, qui accueillera les étudiants des sciences économiques. Lancée en 2012, cette structure pédagogique a nécessite un investissement global de 231 milliards de dinars. C'est avec l'assurance que la prochaine rentrée universitaire se déroulera dans les meilleures conditions pour les flux toujours croissants des effectifs estudiantins, au regard de l'offre pédagogique disponible, outre l'enrichissement du secteur par différentes structures de recherche, que Hadjar a achevé sa visite dans la wilaya de Bejaïa.