Un effort colossal qui n'a de valeur que celle d'illustrer la volonté des responsables d'éviter des affectations vers d'autres universités. Un objectif que les autorités universitaires n'ont pas totalement atteint puisque quelque 1000 autres bacheliers ont reçu des affectations hors wilaya. Le véritable défi est maintenant de loger tous ces inscrits. Pour une wilaya qui n'a réceptionné aucun projet depuis 2008, la solution n'est pas facile à moins que l'on ait recours à la surcharge des chambres comme cela se fait dans les amphis. Une éventualité à ne pas écarter. C'est le prix à payer. La période de confirmation des choix et des recours étant clôturée, les recours sont permis, uniquement, aux bacheliers qui n'ont pas obtenu l'un des 10 choix exprimés sur leurs fiches de voeux. Les inscriptions définitives doivent intervenir avant le 30 du mois en cours au campus Aboudaou. A ces 8700 nouveaux bacheliers inscrits, s'ajouteront 2800 étudiants originaires de Béjaïa, affectés en 2011 vers les universités de Jijel et Sétif et dont le transfert a été promis par le recteur de l'université de Béjaïa. Cette opération est programmée pour le mois de septembre. Les étudiants, qui désirent réintégrer l'Université de Béjaïa à la prochaine rentrée universitaire, doivent, au préalable, s'inscrire au niveau de ces deux établissements universitaires. Au total, près de 11.000 nouveaux étudiants rejoindront les amphis de l'Université de Béjaïa dans un contexte marqué par des infrastructures pédagogiques et d'hébergement très limitées. La complexité de la situation est telle que dès le mois de juin dernier, on a commencé à y réfléchir. Le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le directeur général des oeuvres universitaires à Béjaïa, se sont retrouvés à Béjaïa pour discuter de la prochaine rentrée universitaire, sujette à des difficultés liées, aussi bien à la pédagogie qu'à l'hébergement. De plus, les projets inscrits pour résorber le déficit en la matière n'ont pas avancé comme il se doit. Aussi, cette réunion s'inscrit dans la ligne des recommandations formulées pour une concertation rendue nécessaire par l'urgence des mesures à prendre. Il est à noter que cette réunion a été décidée en marge de la visite effectuée une semaine avant par le ministre de la Jeunesse et des Sports et de l'Enseignement supérieur par intérim, Hachemi Djiar. A Béjaïa-ville et à Amizour, 14.000 places pédagogiques sont en construction, mais seules 2000 places seront probablement réceptionnées pour la prochaine rentrée universitaire. C'est dire que les responsables de l'Université de Béjaïa, la Dlep, les différents entrepreneurs se sont concertés sous la houlette du secrétaire général du ministère et du directeur de la DOU pour réduire les retards cumulés. Pourtant, ce ne sont pas les projets qui manquent. En cours de réalisation à la cité U de Berchiche à El Kseur, un chantier de 6 000 places pédagogiques et un autre de 1000 lits. Un autre chantier à Amizour s'articule autour de la réalisation de 4 000 places pédagogiques et de 5000 lits. Au campus Targua Ouzemmour et Aboudaou, les projets de construction de 2000 places pédagogiques, des immeubles de bureaux d'enseignants et d'un auditorium de 1000 places sont à la traîne. Si on a réussi à caser la grande majorité des nouveaux bacheliers à Béjaïa sur le plan pédagogique, il reste que celui de l'hébergement reste d'actualité. Il sera source de tension dès la rentrée, qui s'ajoutera à tant d'autres nées pour l'essentiel des problèmes récurrents qui mettent à mal l'ensemble des cités universitaires de Béjaïa. L'insécurité et la gestion opaque des oeuvres universitaires ont provoqué l'année dernière bien des incidents. En effet, le siège de la DOU a été carrément saccagé dans le sillage des affrontements entre étudiants à la cité 1000 lits. Les étudiants se sont rassemblés devant le siège de la wilaya pour dénoncer l'insécurité.