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Le couronnement d'un long combat
19 mars : fête de la victoire
Publié dans Horizons le 18 - 03 - 2016

La veille (18 mars), le gouvernement français et Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA ) ont négocié l'indépendance intégrale de l'Algérie y compris le Sahara que la France coloniale voulait garder dans son giron. Un double référendum, en France et en Algérie, viendra bientôt entériner cette décision. Le 1er juillet 1962, les Algériens se prononceront massivement pour l'indépendance de l'Algérie. L'indépendance devient effective le 3 juillet 1962. Le 4 juillet, Ahmed Ben Bella s'installe à Alger en qualité de Président de la nouvelle République. Le 5 juillet, l'indépendance est officiellement proclamée.
Négociations secrètes
La rencontre d'Evian fut précédée de 11 jours de négociations secrètes. Mais avant cela, le congrès de la Soummam constitua un tournant décisif dans la clarification des objectifs et de la stratégie du FLN, particulièrement dans la mise en place d'une mobilisation populaire qui a surpris le pouvoir colonial. Le FLN a construit et imposé la position de « seul représentant du peuple algérien » qui lui vaudra diverses offres des gouvernements français. C'est cette position d'interlocuteur unique qui conduira le FLN aux négociations décisives des Rousses et d'Evian. L'allocution du 16 septembre 1959 du président français, le général de Gaulle portant sur la reconnaissance du droit des Algériens à l'autodétermination constitue un tournant dans l'histoire de la guerre d'indépendance. La proclamation du droit « au libre choix que les Algériens voudront faire de leur destin », que devrait consacrer un référendum, s'inscrit dans une série de prises de position du chef de l'Etat français à compter du mois de mai.
Il évoquera, ainsi le 9 mai, le fait que « nous allons vers des négociations décisives » auxquelles répond le président du GPRA, Ferhat Abbas, le 25 du même mois : « Nous sommes prêts à négocier avec la France sur l'avenir de l'Algérie à trois conditions. Les négociations seront menées entre les représentants de deux gouvernements. Les négociations se dérouleront dans un pays neutre, elles porteront sur tous les aspects du problème algérien ».Juin 1960. Après l'échec d'une tentative de négociations directes avec les maquis de l'intérieur-notamment avec le colonel Si Salah, chef de la wilaya IV, se mettent en place les premiers contacts directs entre les représentants des deux gouvernements. La rencontre de Melun, sans rien faire avancer, dans le fond, installe pourtant le principe de négociations directes entre le GPRA et le gouvernement français dans l'espace et le débat publics.
La délégation du GPRA, conduite par Ahmed Boumendjel, composée de Mohamed Seddik Benyahia et Hakiki Benammar, est quasiment consignée à Melun quatre jours durant et notamment soustraite aux médias. Le GPRA qui répondait à une invitation publique à venir « pour trouver avec eux une fin honorable aux combats » fait état de ses propositions. L'année 1960 sera celle de l'accélération du processus politique et des décantations des positions. Le 4 novembre, dans une déclaration radiotélévisée, le Président français fait état, pour la première fois, d'« une république algérienne » avant de se rendre en Algérie à la rencontre d'une armée dont il voulait s'assurer la loyauté à la veille du référendum d'autodétermination algérienne du 8 janvier 1961. Les contre-manifestations algériennes des 10 et 11 décembre—qui répondaient à des provocations et des agressions de manifestants européens—ont valeur de plébiscite en faveur du Front de libération nationale. L'appui massif au FLN conduit de Gaulle à un meilleur accueil aux exigences du GPRA avec lequel se poursuivent des échanges discrets par médiateurs interposés—Jean Amrouche et le journaliste suisse Charles-Henri Favrod—et notamment l'intercession remarquable du diplomate suisse Olivier Long, que conclura, à la date du 2 février, une rencontre tout aussi discrète, à l'hôtel d'Angleterre de Genève, entre Saâd Dahleb et le diplomate Claude Chaillet, collaborateur du ministre Louis Joxe promu à la gestion des affaires algériennes. Le 27 février, Dahlab, Boumendjel et Boulahrouf ont rendez-vous à Lucerne avec Bruno de Leusse et Georges Pompidou, véritable dépositaire de la pensée du général de Gaulle pour un véritable round de négociations au terme duquel la partie française exprime le souhait de l'établissement d'un cessez-le-feu tacite. Projetées pour le 7 avril à Evian, les négociations officielles seront différées au 20 mai en raison d'abord d'exigence de clarifications de la part du GPRA sur son statut d'interlocuteur unique et par la suite du putsch des généraux d'Alger du 22 avril.
Ce qui sera, par la suite, connu comme « Evian 1 » mettra à jour les points d'achoppement entre les deux délégations et conduira à un ajournement des pourparlers. Leur reprise à la station de sports d'hiver des Rousses, à partir du 11 février 1962, imprimera un tournant décisif aux négociations que sanctionnera un protocole qui sera soumis au Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) du côté algérien et au Conseil du gouvernement du côté français. Le 7 mars, s'ouvrait ainsi « Evian 2 » dont l'annonce, le soir du 18, de l'accord sur le cessez-le-feu sera la note la plus chargée de symboles.
Une transition sanglante
Toutefois, le 19 mars 1962 n'est pas entré dans l'histoire comme marquant véritablement la fin de la guerre. Après l'annonce, la veille à 20 heures, d'un cessez-le-feu, les moudjahidine ont arrêté leurs opérations militaires mais côté français, l'OAS (Organisation de l'armée secrète), créée en 1961, multiplie les attentats . Elle est responsable de milliers d'assassinats d'Algériens et d'Européens suspectés de sympathie avec la cause algérienne. Plus de un million de martyrs sont tombés au champ d'honneur du fait de la guerre, en plus de 8.000 villages incendiés et 2,1 millions d'Algériens déportés dans des camps de regroupement.


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