Le ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a assuré, hier, que la réécriture des programmes scolaires « ne concernera en aucune manière les constantes nationales ». Intervenant lors d'une journée d'information sur les programmes de deuxième génération, en direction des partenaires sociaux, Mme Benghebrit a affirmé que la réécriture des programmes ne « saurait en aucun cas affecter les principes qui fondent la politique de l'éducation conformément aux dispositions de la Constitution et la loi d'orientation sur l'éducation nationale ». « Le secteur s'emploie non seulement à promouvoir les valeurs liées à l'islam, à l'arabité et à l'amazighité, mais aussi à inculquer à nos enfants le sens de la citoyenneté et l'attachement à l'unité nationale et aux symboles de la nation », a-t-elle poursuivi. Dans le cadre de la réécriture des programmes, le ministère s'attelle à « mettre en avant le patrimoine national qui représente un taux infime dans les programmes actuels », a outenu la ministre, précisant que cet aspect sera essentiel dans les nouveaux programmes. Ils (programmes) seront axés sur l'« enseignement des dimensions géographique, historique, humaine et civilisationnelle du pays à travers l'introduction d'auteurs algériens, a ajouté Mme Benghebrit, soulignant que le défi du secteur est de « former une jeunesse équilibrée en parfaite harmonie avec sa société dotée des compétences l'habilitant à concevoir et à réaliser ses propres projets », a-t-elle dit. Mme Benghebrit a fustigé les « campagnes de dénigrement » visant le secteur orchestrées par ignorance ou pour servir des intérêts occultes. Elle a appelé les partenaires sociaux à les contrer. Le défi du secteur est d'assurer la stabilité de l'école algérienne et d'inscrire celle-ci dans une dynamique d'amélioration, a-t-elle insisté, faisant remarquer que la réalisation d'un tel objectif passe par la mobilisation des citoyens jaloux de leur pays et conscients des menaces qui pèsent sur lui. Interrogée sur un possible recours par le secteur de l'éducation à des experts étrangers, tel que colporté par certains médias, la ministre a répondu qu'« il est tout à fait normal d'établir une collaboration avec des experts dans un cadre bilatéral ou multilatéral dans l'objectif de tirer profit de l'expertise étrangère en matière de formation des enseignants et inspecteurs ». La commission nationale des programmes est composée de quelque 200 experts et inspecteurs répartis sur 23 groupes, a fait savoir Mme Benghebrit, soulignant que « l'expérience française n'est pas la seule à être mise à profit. Nous bénéficions aussi de celles de la Belgique, de la Grande-Bretagne et de l'Unesco ». « Chaque département ministériel entretient des relations de coopération avec l'extérieur à travers des canaux officiels, notamment le ministère des Affaires étrangères », a souligné Mme Benghebrit. « Le ministère de l'Education nationale n'agit pas dans la clandestinité comme allèguent certaines parties », a-t-elle martelé.