Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné, lundi dernier, la montée de l'intolérance et des opinions racistes dans le monde, appelant à défendre la diversité et le pluralisme. « Nous assistons aujourd'hui à une montée de l'intolérance, du racisme patent et de la violence motivée par le racisme », a déploré le chef de l'ONU, soulignant que le profilage racial et la violence à l'encontre de certaines communautés augmentent. « En cette époque tumultueuse, il nous faut défendre les droits et la dignité de tous ainsi que la diversité et le pluralisme », a appelé le chef de l'ONU à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale. Proclamée par l'Assemblée générale en octobre 1966, la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale est célébrée chaque année le 21 mars pour commémorer ce jour de 1960 où la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d'une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l'apartheid à Sharpeville, en Afrique du Sud. Ban s'est félicité que « depuis la tenue, il y a 15 ans, de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance à Durban, en Afrique du Sud, le monde a considérablement progressé pour ce qui est d'assurer l'égalité des droits et la non-discrimination ». Le secrétaire général de l'ONU a également noté que les difficultés économiques actuelles et l'opportunisme politique suscitent une hostilité croissante à l'égard des minorités et un ressentiment à l'égard des réfugiés et des migrants, qui se manifestent notamment par une intolérance à l'encontre des musulmans qui subissent des attaques et des actes de violence.