Les députés n'ont pas été tendres avec le gouverneur de la Banque d'Algérie qui a fourni, selon eux, « des chiffres incompatibles avec la donne économique actuelle ». Des parlementaires ont reproché à Laksasi le fait de décliner des « chiffres qui ne sont pas récents » surtout que la conjoncture actuelle exige une transparence en ce sens, en vue de mieux cerner ce contexte de crise, dira Slimane Saâdaoui, député FLN. Ilyas Saâdi du même parti a reconnu que le système bancaire souffre d'une grande faiblesse. Il faudrait « tout dire aux citoyens », affirme-t-il avant d'appeler à la suppression du marché parallèle de la devise. Djelloul Djoudi, porte-parole du Parti des Travailleurs, a soutenu que le citoyen n'est pas obligé de porter le fardeau de la crise à lui seul. « La politique de la fuite en avant ne mène à rien, soutient-il. D'où le besoin de redynamiser notre économie et supprimer les avantages offerts aux investisseurs ainsi qu'aux importateurs. » Lakhdar Benkhellaf, député du parti El Adala, dira que les chiffres contenus dans le rapport en question sont « dépassés ». Ils n'ont aucun intérêt dans de telles conditions,dira-t-il en plaidant pour la mise en place de bureaux de change en vue de sauver « le dinar que le marché parallèle a détruit ».