En présence de membres du gouvernement, des cadres du ministère, de l'ambassadeur du Royaume de Belgique, le ministre a assuré que l'Algérie a pu dépasser une période difficile grâce à un plan de développement mis en œuvre pour faire face à la rareté et au manque d'eau dans notre pays. « L'Algérie était consciente de la nécessité de mobiliser tous les moyens pour assurer l'alimentation en eau potable à la population », a-t-il précisé. Les mesures prises ont abouti à des solutions efficaces. Pour preuve, le pays a dépassé cette période difficile. Le ministre a cité les grands projets réalisés dont la construction de 40 barrages d'une capacité supplémentaire qui dépasse 5,2 milliards m3. Trente et un barrages sont exploités. Au total, l'Algérie compte 84 barrages dont 75 exploités avec une capacité de stockage de 8,8 milliards m3. Ces projets ont permis également de relancer le secteur de l'agriculture. En outre, Nouri est revenu sur la réalisation des projets des grands transferts d'eau. Il citera en particulier le projet de transfert d'eau d'In Salah vers Tamanrasset sur un trajet de plus de 750 km ainsi que les barrages de Béni Haroun, Koudiat Acerdoune et le MAO (Mostaganem-Arzew-Oran). De même pour la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer, « qui constitue un choix stratégique vu le déficit enregistré. Je tiens à préciser que le programme de réalisation des stations de dessalement fut concrétisé grâce aux décisions courageuses prises par le président de la République, conscient de la nécessité de renforceer nos capacités dans le domaine du dessalement de l'eau de mer », a-t-il affirmé. Le ministre a signalé qu'il existe actuellement plus de 13 stations de dessalement de l'eau. Elles produisent plus de 2,3 millions m3 par jour. Le ministre a ajouté que le taux de raccordement en eau potable dépasse 98%. « Avec ce taux, l'Algérie est classée en première position aux niveaux arabe et africain », a-t-il précisé. Le taux de raccordement aux réseaux d'assainissement dépasse 90% grâce à la réalisation de 171 stations d'épuration des eaux, qui produisent plus d'un milliard m3 destinés à l'irrigation des terres agricoles. La politique sociale est une constante Dans un point de presse, Abdelouahab Nouri a affirmé que son secteur bénéficie de la priorité du plan d'action du gouvernement. A une question sur l'impact de la crise économique, il a affirmé qu'il sera procédé à la détermination des priorités. S'agissant de la situation financière difficile de l'Algérienne des eaux (ADE), le ministre a précisé que son département travaille en coordination avec le ministère des Finances pour soutenir cette entreprise de sorte à ce qu'elle puisse y faire face. Il a également réaffirmé que l'Etat maintient sa politique sociale qui constitue une constante. Dans la matinée, le ministre des Ressources en eau, accompagné de membres du gouvernement, a procédé à l'inauguration de la Journée mondiale de l'eau, à El Harrach, où une exposition des activités des différentes filières du secteur a été organisée à l'occasion. Au niveau du stand de l'Algérienne des eaux, qui vient de signer une convention avec le ministère du Travail engageant 316 micro-entreprises pour la pose de compteurs, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, a réaffirmé la décision de l'Etat de continuer à subventionner l'eau. Au stand de l'Ansej, Benkhelfa a appelé les jeunes promoteurs à conclure des marchés avec des entreprises privées notamment dans la maintenance et l'entretien des réseaux d'assainissement et le traitement des eaux. Il a plaidé pour la mise en place de robinets intelligents pour économiser l'eau. L'Ansej a financé 1935 projets durant la période allant de 2010 à 2016 avec 7167 emplois générés au démarrage. Lors de cette visite, le ministre des Ressources en eau a procédé à l'inauguration du centre de formation aux métiers de l'eau à Cherarba dont la réalisation a nécessité une enveloppe financière de un milliard de dinars et une aide du Royaume de Belgique d'un montant de 3,6 millions d'euros. Le centre a été baptisé du nom de Mohamed Saïdi, un cadre du ministère assassiné par un groupe terroriste en 1992.