Les réserves d'eau sont estimées actuellement à 2,8 milliards de mètres cubes. C'est ce qu'a annoncé le ministre des Ressources en eau, M.Abdelmalek Sellal en marge de l'ouverture des plis techniques des projets de dessalement d'eau de mer tenue hier au ministère de l'Energie. Le ministre estime que ces quantités sont assez importantes pour passer l'été en paix. Cela dit, la menace de pénurie d'eau comme celle enregistrée en 2003, est largement écartée. Le taux de remplissage des barrages est, quant à lui, estimé à 46%. Même si le taux reste un peu faible, le ministre se montre confiant en la capacité des stations de dessalement de répondre aux besoins de la population. Afin de constituer une couverture importante en eau dans les années à venir, le ministre affirme que 13 barrages sont en cours de réalisation. En plus, 14 stations de dessalement d'eau de mer seront progressivement mises en service d'ici 2009. «Notre objectif est d'atteindre le 1,8 million de m3 par jour et d'augmenter les réserves à 7 milliards de mètres cubes», précise le ministre. C'est dans cette perspective d'ailleurs, que l'entreprise algérian energy compagny (AEC) a procédé hier à l'ouverture des plis des offres techniques pour la réalisation de trois usines de dessalement. Il s'agit de l'usine d'El- Tarf d'une capacité de 50.000 m3/j et deux autres Ténès et Cap Blanc à Oran d'une capacité de 200.000 m3 par jour chacune. Les trois projets ont suscité l'intérêt de grandes entreprises étrangères de différents pays. Pour le premier projet, quatre entreprises dont deux espagnoles ont soumissionné. Quant aux deux projets, le nombre des soumissionnaires était de 7 pour le projet d'Oran et 6 pour le projet de Ténès. Il y a lieu de relever que les entreprises espagnoles étaient en force. La course dans cette compétition sera, donc, serrée puisque de grandes firmes comme la canadienne SNC Lavalin et l'américaine Ionix sont présentes. De même, toutes les offres techniques présentées ont été retenues. Donc, que le meilleur gagne. Après l'évaluation des offres techniques, la commission passera prochainement à l'ouverture des offres commerciales. Intérrogé sur le coût de réalisation d'une usine de dessalement, un responsable de l'AEC nous affirme qu'il est estimé entre 120 et 140 millions de dollars pour une unité d'une capacité de 100.000 m3 par jour. Cela explique clairement l'intérêt que portent les entreprises étrangères au secteur de l'hydraulique. La réalisation des trois usines de dessalement, affirme Sellal, va régler le problème d'eau dans la région de l'Ouest.