L'un des successeurs potentiels du chef autoproclamé, de Daech Abou Bakr Al Baghdadi, et son « ministre des Finances » est tombé, vendredi dernier, à la suite d'un raid mené par les Etats- Unis. « L'armée américaine a tué plusieurs terroristes clés de Daech cette semaine dont, nous pensons, Haji Iman (l'un des surnoms d'Abdelrahmane Moustapha Al-Qadouli) », a annoncé le secrétaire d'Etat à la défense, Ashton Carter, lors d'une conférence de presse, vendredi dernier. Selon le chef du Pentagone, la mort d'Abdelrahmane Al-Qadouli est un « un coup de frein aux capacités de Daech à conduire des opérations en Irak, en Syrie et à l'étranger ». Elle va inévitablement diminuer les moyens de financement et de paiement de ses combattants, mis à mal par les bombardements de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis et les raids incessants de la Russie. En pleine débandade, Daech accumule les revers sur le terrain, où il a été chassé de Palmyre et recule à Mossoul. La décapitation qui touche le « cercle des dirigeants » confirme, si besoin est, son affaiblissement et, à la faveur de la menace qui pèse sur l'Europe, sa disparition toute proche. Après « Omar le Tchétchène », tué en début de mois, qui était l'équivalent d'un ministre de la Défense, l'élimination du deuxième responsable opérationnel de l'organisation terroriste confirme la saignée entamée en août dernier avec la mort du responsable des provinces irakiennes , Fadel Ahmed Abdoullah al-Hiyali, plus connu sous son nom de guerre d'Abou Muslim al-Turkmeni.