Organisé par l'agence 3C, spécialisée en conseil, communication et événementiel, le salon se veut « un carrefour de rencontres entre les entreprises et les administrations en quête de compétences et de nouvelles recrues et les universitaires à la recherche d'un emploi, d'un stage ou d'information pour créer leur entreprise ». En dehors des stands qui seront tenus par des entreprises nationales, notamment du secteur privé et où auront lieu des entretiens d'embauche, le salon propose des ateliers débats où il sera question des méthodes de rédaction des CV, de la préparation d'un entretien d'embauche, de l'établissement du bilan de compétence, mais aussi de création d'entreprises. De prime abord, il existe des secteurs toujours « gourmands » en compétences et qui souffrent d'un déficit chronique en la matière, tels que les informaticiens et les cadres de gestion. Viennent ensuite des secteurs en plein essor, à l'image de l'industrie, des TIC, de l'agroalimentaire, du tourisme, de l'hôtellerie et des services en général. Lors des précédentes éditions du salon, il a été enregistré le recrutement d'au moins 2000 personnes par édition. L'an dernier, pas moins de 25.000 personnes ont visité le salon. Pour cette année, la barre devrait être plus haute, puisque parmi les sponsors, déjà deux (un grand fabricant de boissons gazeuses et un leader dans l'électroménager) ont affiché leurs besoins qui tourneraient autour de 2000 postes. A ceux-là s'ajoutent les autres entreprises qui seront présentes au salon. Parmi lesquelles, une firme canadienne qui s'apprête à recruter des développeurs en informatique, ou encore l'établissement de navigation aérienne qui compte embaucher des contrôleurs aériens. Pour le moment, une cinquantaine d'entreprises ont confirmé leur participation à ce salon. Selon le docteur Ali Belkhiri, organisateur du salon, le gros contingent des demandeurs d'emploi est composé de jeunes diplômés, mais il existe aussi ceux qui voudraient changer d'emploi, pour un meilleur salaire, ou encore les séniors qui pourraient apporter leur expérience, notamment en matière de conseil. Dans une conférence de presse tenue hier à Alger, il a affirmé que des domaines en plein essor ont besoin de recruter, à l'image du secteur automobile qui enregistre les premières unités de montage, en attendant la mise en place d'un véritable tissu de sous-traitants. En plus des entreprises, le salon verra la participation d'institutions, à l'image de l'Ansej, pour accompagner les jeunes désirant lancer leurs propres entreprises. Le conférencier déplore l'absence de services de carrière au niveau des universités algériennes, hormis quelques exceptions. Ces services auraient été d'une grande aide pour les étudiants afin de les orienter et de les aider dans leur quête d'un premier emploi ou d'une formation rémunérée. Belkhiri plaide, en outre, pour que, dans le cadre du crédit à la consommation, l'on puisse accorder des prêts aux jeunes en vue de suivre des formations spécifiques. Ces derniers rembourseront le crédit une fois qu'ils aient commencé à travailler.