Le président du parti Tajamou Amal El-Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul a indiqué que le rassemblement de l'opposition le 30 mars prochain à Mazafran ne constitue pas une source de dérangement pour son parti. « Mazafran 2 ne nous dérange pas », a-t-il indiqué. S'exprimant, hier, lors de la réunion du bureau politique de sa formation, Amar Ghoul a soutenu que les animateurs de Mazafran 2 ne sont ni « ennemis » ni « adversaires » mais des « partenaires politiques ».Il a indiqué que TAJ est ouvert à toutes les démarches politiques à condition que celles-ci ne portent pas atteinte à la crédibilité des institutions de la République. Sur l'absence du Rassemblement national démocratique (RND) et du Mouvement populaire algérien (MPA) au rassemblement du 30 mars, à la coupole du complexe Mohamed-Boudiaf, à l'appel du FLN, Amar Ghoul a expliqué que cette défection n'« affaiblira » pas cette initiative. Il a fait savoir que pas moins de 37 partis politiques et une multitude d'associations et d'organisations de la société civile y prendront part. Il a affirmé que cette initiative reste ouverte à tous les partis politiques et à toutes les forces vives de la nation. « Notre objectif c'est de mobiliser le peuple sur les dangers qui guettent le pays sur le plan sécuritaire », a-t-il précisé. Pour Amar Ghoul, le temps est venu de consolider le front intérieur pour faire face au terrorisme et à toute menace d'atteinte à l'intégrité du pays.Selon lui, l'Algérie est ciblée « par ceux qui ont envahi l'Irak et ceux qui ont détruit la Syrie et la Libye ». Amar Ghoul a estimé que la préservation de la paix et la stabilité est l'affaire de tous et pas uniquement de la responsabilité de l'Armée nationale populaire. La sécurité, ajoute-t-il, est devenue une question « complexe » et « sérieuse » qui ne doit pas être traitée avec passivité. Le patron de TAJ a salué la position « constante » de notre pays par rapport à plusieurs questions internationales et régionales aussi bien dans les crises syrienne et libyenne que dans le conflit au Yémen. Pour Amar Ghoul, le temps a donné raison à l'Algérie concernant l'option d'une « approche globale » pour lutter contre le terrorisme et la nécessité de trouver une solution politique aux conflits armés, à travers un dialogue inclusif et serein. « L'intervention militaire étrangère ne fera qu'aggraver la situation », a-t-il jugé. Sur un éventuel remaniement ministériel, le président de TAJ a soutenu que le changement de gouvernement est un processus « normal » et « naturel » qui relève des prérogatives du chef de l'Etat.