Les paramédicaux, exerçant dans les hôpitaux et les polycliniques, ont observé, hier, une grève décidée par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Ils revendiquent, entre autres, la promulgation de leur statut particulier et leur intégration dans le tableau «A» catégorie «11» de la grille des salaires qui leur permettra de bénéficier de 40% des indemnités alors que la catégorie 10 dans laquelle ils sont classés ne leur permet d'avoir que 25% d'indemnité sur le salaire de base, ont expliqué les grévistes. Ils demandent également à être intégrés dans le système LMD (licence-master-doctorat) pour bénéficier d'une formation (Bac+4) afin d'être «plus performants» et de prodiguer de «meilleurs soins» pour les malades, ont-ils expliqué. « Si les revendications ne sont pas concrétisées, il sera entamé une grève illimitée à partir du 8 février », a déclaré la représentante des paramédicaux du CHU Bachir-Mentouri de Kouba, Mme Khodja. Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général du SAP, Lounès Ghachi, a souligné que «le ministre a déclaré avoir déposé le statut particulier mais que son ancrage juridique n'a aucune valeur pour nous». Le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, avait assuré, la semaine dernière, avoir pris en charge les deux revendications majeures des paramédicaux, à savoir la catégorie 11 et le LMD. Pour le ministre de la Santé, il ne fait pas de doute que c'est-là un «précieux acquis» en faveur des 90.000 paramédicaux travaillant dans différentes structures hospitalières à travers le pays.