Grâce aussi, selon lui, à la réorganisation de la Caisse qui a multiplié les guichets au niveau national et instauré une direction au niveau de chaque wilaya. « Tout cela a favorablement impacté les recettes de la Casnos qui ont doublé durant le premier trimestre 2016 par rapport à la même période de l'année dernière, soit une hausse de 97% », a-t-il indiqué, hier, au Cercle de l'armée lors de la première session de formation du nouveau club de la presse au profit des médias. Le DG de la Casnos a signalé que le nombre de nouveaux immatriculés a augmenté durant ce premier trimestre de 152% par rapport à 2015 à la même période. « Le nombre de cotisants à cette même période a connu une hausse de 56%. Leur nombre global est de 1,6 million contre 1,2 million en 2013. Notre objectif est d'atteindre trois millions, voire plus si le million d'agriculteurs sera affilié à la Casnos ainsi que le million de leurs aidants familiaux », explique-t-il, en précisant que 67,57% des prévisions de la Caisse pour 2016 ont été réalisées durant le premier trimestre. A propos des « aidants familiaux », ce sont les membres de la famille de l'agriculteur qui assistent ce dernier dans l'activité agricole. « Il s'agit d'une nouvelle formule de facilité au profit des agriculteurs. Ces derniers, quand ils cotisent à la Caisse, le font également pour leurs aidants familiaux. Ainsi, tous bénéficieront d'une couverture sociale », explique-t-il. Cela renforcera la main-d'œuvre agricole. Il a rappelé dans ce contexte que les agriculteurs peuvent procéder aux cotisations entre avril et septembre, contrairement aux autres affiliés où celles-ci s'effectuent entre les mois de janvier et mars. « Concernant la prolongation du délai pour bénéficier des avantages de la LFC 2015 relatives aux cotisations, elle n'est pas limitée. Il y a une grande demande d'affiliation et plus il y a affluence, plus il y a prorogation », a-t-il indiqué en réaffirmant que la Casnos favorise les méthodes pacifiques. Toutefois, il a estimé que les non-salariés doivent comprendre que la cotisation n'est pas un choix, mais une obligation légale et réglementaire. Les non-affiliés risquent la saisie de leurs biens « Dès que nous constaterons une baisse de l'affluence, nous changerons de méthode. Les non-salariés non affiliés à la Casnos auront un mois pour le faire. Passé ce délai, nous prendrons d'autres mesures », prévient-il. Les « récalcitrants » ne bénéficieront pas d'exonération des pénalités de retard, comme stipulé dans la LFC 2015 et leurs comptes seront bloqués. « Nous avons le droit, dans ce cas-là, de disposer de leurs comptes pour prélever les cotisations de cette année, les retards et les pénalités. Comme nous avons le droit de saisir leurs biens pour payer leurs cotisations, si cela s'avère nécessaire », avertit-il. Le DG a insisté sur le nouveau décret relatif au montant des cotisations. Ce décret situe le montant à 20 fois le SNMG au maximum au lieu de 8 fois, comme c'était le cas auparavant. « Les cotisations minimum sont estimées à 32.400 de dinars. Mais cela est réservé aux non-salariés dont les revenus sont faibles, tels les artisans. Ceux dont les revenus sont importants peuvent payer jusqu'à 20 fois le SNMG en termes de cotisations. Cela leur permet de rattraper les retards sur les cotisations de leur retraite et à la Caisse d'avoir des rentrées équilibrées », fera-t-il savoir en signalant qu'une fois le retraité décédé, le montant de sa retraite sera répartie entre les ayants droit. Avant, selon lui, 82% des affiliés à la Casnos ne payaient que le minimum. Mais grâce à ce décret, toujours selon lui, 36% des affiliés payent aujourd'hui le minimum et le reste paye le maximum. En termes de nouveautés, l'orateur a fait part d'une nouvelle application au niveau des pharmacies afin que ces derniers puissent avoir l'accord préalable des médecins par voie électronique pour le remboursement de certains médicaments. « Ainsi, l'assuré n'aura pas à se déplacer pour obtenir cette autorisation », assure-t-il.