« Il est temps d'inculquer au citoyen une culture sanitaire pour mieux valoriser les échanges entre médecins et patients », a indiqué le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, jeudi dernier, à Chlef. Après l'allocution d'ouverture des travaux pour la célébration de la Journée mondiale de la santé, coïncidant avec le 7 avril de chaque année, Boudiaf a insisté sur l'importance de développer une culture sanitaire chez le citoyen et de créer des espaces de sensibilisation sur diverses pathologies. « Le dépistage n'est plus un tabou en Algérie, grâce à la sensibilisation qui tisse des liens de confiance entre le patient et le médecin. Il faut donc œuvrer dans ce sens pour élargir cette confiance au niveau de tous les établissements hospitaliers publics », a affirmé le ministre. Il a exhorté les représentants des médias à œuvrer dans le sens du projet du gouvernement et à l'accompagner afin d'éviter aux citoyens de recourir à des soins à l'étranger. Sur un autre volet, le premier responsable du secteur a annoncé que 20 établissements publics du sud du pays bénéficieront d'une nouvelle opération de téléradio qui consiste à interpréter les radios à distance. Dans ce cadre, Boudiaf a annoncé la tenue du 2e colloque national de santé, la semaine prochaine, pour évaluer le bilan du projet « Santé dans le Sud et les Hauts-Plateaux ». Un nouveau programme sera également décidé pour 2016-2017, se basant sur les résultats du programme précédent, grâce auquel les problèmes de 87% des médecins des régions sud du pays ont été résolus. Il a, par ailleurs, indiqué que 1.500 sages-femmes viendront combler le manque enregistré. « Un programme en cours vise à doter les différentes wilayas du pays de médecins spécialistes », a-t-il indiqué, citant l'exemple de la wilaya de Chlef qui compte 130 spécialistes qui seront renforcés par 36 autres. Lors d'une conférence de presse, le ministre de la Santé a indiqué qu'une commission ministérielle travaille en coordination avec les syndicats à la recherche d'une solution au problème posé par les anesthésistes qui réclament la révision de leur statut. Le ministre a donné le coup d'envoi d'un marathon, auquel a pris part une cinquantaine de diabétiques, venus de toutes les communes de la wilaya. Il a, par la suite, procédé à l'inspection d'une caravane médicale mobile initiée par les laboratoires Sanofi. Boudiaf a, également, inauguré une clinique de chirurgie dentaire et un foyer pour diabétiques, à la cité Arroudj, et un d'un bloc d'urgences médicales, à l'hôpital des Sœurs-Badj. La prévention du diabète, une priorité A l'occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée dans la wilaya de Chlef, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a placé la prévention contre cette pathologie parmi les priorités du système national de santé publique. « L'Algérie a opté pour une lutte complémentaire contre les facteurs dits à risque », a-t-il indiqué lors de la visite d'une clinique mobile au chef-lieu de wilaya. Un plan national stratégique multisectoriel en application du décret exécutif promulgué par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sera lancé pour lutter contre cette maladie. Le programme devra mobiliser, selon Boudiaf, tous les partenaires actifs, y compris la société civile et la presse nationale. Ce plan préconise la création de foyers pour diabétiques au niveau des 48 wilayas, qui visent à garantir une meilleure qualité de soins et de prise en charge des patients souffrant de cette pathologie. Un guide sera établi pour les bonnes pratiques préconisées pour les praticiens du domaine, en vue d'améliorer la qualité des prestations médicales offertes aux diabétiques. Dans ce cadre, Boudiaf a insisté sur l'impérative intensification des campagnes de sensibilisation à travers le pays pour un diagnostic précoce de la maladie. Ces dernières doivent être appuyées, a-t-il ajouté, par des cliniques mobiles pour renforcer l'action préventive, la détection précoce de la maladie et l'offre d'un soutien psychologique. « J'appelle tous les spécialistes du domaine à s'impliquer dans l'ancrage d'une culture sanitaire et préventive contre cette maladie », a-t-il indiqué.