Les attaques ayant ciblé Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie, dans la foulée du scandale appelé « Panama Papers » ont marqué le débat autour de l'avant-projet de loi sur l'investissement, présenté, jeudi dernier, devant les membres de la commission des affaires économiques, du développement, du commerce, de l'industrie et de la planification de l'Assemblée populaire nationale. Interpellé par deux députés, le ministre a clamé son innocence. « Je suis innocent. Cette affaire a été fabriquée à l'étranger par un lobby français qui s'y prépare depuis longtemps », a affirmé le ministre devant les députés. Bouchouareb a affirmé que la visite du Premier ministre français, Manuel Valls, « devait avoir lieu en février dernier » pour « la signature de plusieurs accords de coopération bilatérale entre Alger et Paris ». Cette visite n'a pas eu lieu à cette date en raison « de la non-préparation des dossiers concernés » a-t-il ajouté. Outre l'attaque médiatique ayant ciblé le ministre dans la presse française, Bouchouareb a évoqué aussi des « plaintes » des entreprises américaines contre lui. « Trois entreprises américaines ont élaboré des rapports contre moi au président de la République. Elles m'accusent d'avoir bloqué leurs investissements en Algérie », a-t-il répondu aux parlementaires. « Je n'ai rien à me reprocher. Les jours qui viennent prouveront ce que je dis », a-t-il ajouté.