Le président Bouteflika a abordé lors du Conseil des ministres la question des marches populaires. Il a confirmé l'interdiction de ce type de manifestation dans la capitale mais possible ailleurs. Le chef de l'Etat a indiqué que «rien ne l'entrave (la marche) dans toutes les autres wilayas, hormis la wilaya d'Alger, pour autant que les demandes et les conditions exigées par la loi soient réunies». Soulignant que l'exception faite à Alger s'appuie sur «des raisons d'ordre public bien connues et certainement pas pour y empêcher une quelconque expression». Dans ce contexte, M. Bouteflika a fait remarquer qu'«Alger compte plusieurs salles publiques de capacités diverses, qui sont gracieusement disponibles pour tout parti ou association en faisant légalement la demande, en vue d'y faire entendre son point de vue». Défendant les opportunités d'expression, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé, que «la télévision et la radio doivent assurer la couverture des activités de l'ensemble des partis et organisations nationales agréés et leur ouvrir équitablement leurs canaux». En ce sens, le président de la République a souligné que «s'agissant de l'accès des partis politiques à la télévision et aux radios, aucune loi ou instruction ne l'ont jamais interdit à quelque formation ou association légale que ce soit». Le chef de l'Etat fera observer que «les partis politiques et les organisations nationales agréés devront notamment tenir compte des dispositions de la Constitution et des lois relatives aux activités politiques» car, «la liberté ne devra pas aboutir dans quelque circonstance que ce soit aux dérapages ou à l'anarchie auxquels l'Algérie a déjà versé un lourd tribut». En dépit de cette annonce, les initiateurs de la marche du 12 février maintiennent son organisation en temps voulu. En effet, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie a décidé de maintenir la marche. «La décision prise le 28 janvier est pour l'instant maintenue » a déclaré Rachid Malaoui, Secrétaire général du Syndicat national algérien du personnel de l'administration public (SNAPAP).