Sur un total de 18 podiums, l'Algérie a remporté 2 médailles d'or, œuvre de Abderahmane Benamadi (-90 kg) et Ratiba Tariket (+57 kg), 5 argent et 11 bronze. Elle est devancée par la Tunisie (5 or, 4 argent et 7 bronze) et l'Egypte (4 or, 2 argent et 1 bronze). L'Algérie a également enregistré la qualification de Benamadi Abderahmane (-90 kg), Lyes Bouyakoub (-100 kg), Amine Mohamed Tayeb (+100 kg) et Houd Zourdani (-66 kg) aux Jeux olympiques 2016 à Rio de Janeiro. Commentant les résultats enregistrés en individuel, le directeur technique national Samir Sebaâ dira : « Nous sommes venus à Tunis pour assurer des places qualificatives aux JO-2016. On espérait une meilleure récolte en matière de médailles, néanmoins nous sommes satisfaits dans l'ensemble des résultats réalisés. Nous avions des choix à faire entre participer à des tournois pour gagner des points ou préparer des judokas au championnat d'Afrique. » En dépit de cet acquis, il faut reconnaître que la participation algérienne n'a été une totale réussite. Comparativement aux années précédentes où nos judokas dominaient en long et en large les compétitions continentales allant jusqu'à imposer le respect aux meilleurs mondiaux en se frayant un chemin sur le podium olympique, les deux dernières éditions du championnat d'Afrique confirment bel et bien le déclin du judo algérien. Après une suprématie qui avait duré plusieurs années marquée par les illustres Harkat, Dahmani, Yaâkoubi, Meridja, Bouaïchaoui, Salima Souakri, Lynda Mekzine, Benyekhlef et Soraya Haddad pour ne citer que ceux-là, l'Algérie a perdu de son lustre malgré la présence d'une bonne génération de judokas. De la plus haut marche à la troisième place du podium, le judo algérien a fait moins bien que la précédente édition à Libreville au Gabon où la sélection algérienne avait terminé vice-championne avec dans son escarcelle 4 médailles d'or, 4 argent et 5 bronze. Elle avait bouclé la compétition derrière la Tunisie et devant l'Egypte (3e). Cela dit, même si le niveau est presque le même entre les trois nations du podium, il n'en demeure pas moins que le tatami algérien connaît actuellement une véritable dégringolade sur le plan continental. Lors de cette édition 2016, plusieurs déceptions ont été enregistrées comparativement à la précédente puisque pas moins de trois champions d'Afrique ont perdu leur couronne respective à Tunis. Il s'agit de Kaouther Ouallal (-78 kg) chez les filles, Houd Zourdani (-66 kg) et Lyès Bouyakoub (-100 kg). Seul Abderahmane Benamadi (-90 kg) a pu conserver son titre africain alors que la grande satisfaction est venue de Ratiba Tariket (-57 kg) qui a remporté haut la main la médaille d'or et pris ainsi sa revanche sur la Tunisienne Nasria Jlasi qui l'avait battue en finale lors de la 36e édition au Gabon. « Je suis satisfaite après avoir confirmé ma médaille d'or acquise lors des derniers jeux Africains de Brazzaville. J'ai bien géré mes combats face à des adversaires qui ne me sont pas inconnus. Cela va atténuer ma déception de ne pas aller à Rio », a déclaré Tariket après sa finale.