Quatre nouveaux vaccins sont introduits dans le cadre d'un nouveau calendrier national de vaccination, qui sera effectif à partir du 24 de ce mois. Il s'agit de vaccins contre la poliomyélite par voie injectable, contre la rubéole, les oreillons et contre le pneumocoque. Dans une conférence de presse animée hier au ministère de la Santé, le professeur Smaïl Mesbah, a indiqué que ces vaccins toucheront les enfants nés à partir du 24 avril. « Les enfants nés ou qui seront nés avant cette date, restent ou resteront assujettis à l'ancien calendrier de vaccination. Toutefois, pour le vaccin contre la rubéole, une campagne de masse sera lancée à la prochaine rentrée scolaire pour l'administrer aux enfants âgés entre 6 et 14 ans », explique-t-il. Ce nouveau calendrier, d'après le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, est une réponse aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et coïncide avec la célébration de la semaine mondiale et africaine de la vaccination programmée du 24 au 30 avril. « Ce calendrier a coûté trois fois plus que celui de 2015, à savoir plus de 10 milliards de dinars. L'Algérie ne lésine pas sur les moyens quand il s'agit de la santé des citoyens. Le président de la République a instruit le gouvernement de ne pas appliquer l'austérité dans le secteur de la santé », assure le ministre qui a inauguré, hier, la campagne de sensibilisation et de mobilisation, au niveau national, autour de ce nouveau calendrier, qui a fait l'objet d'un arrêté ministériel. Le directeur de la prévention a signalé, dans ce contexte, que des comités de wilaya sont d'ores et déjà mis en place pour l'élaboration de programmes d'action de proximité, pour préparer et informer les populations au niveau local. « Outre les actions locales, des outils de vulgarisation, tels les spots télévisuels et radiophoniques, sont mis à leur disposition », précise-t-il, affirmant que les quantités de vaccins disponibles sont largement suffisantes pour la couverture des besoins, et les commandes pour la campagne de vaccination 2017 sont d'ores et déjà effectuées par l'Institut Pasteur d'Algérie. Le représentant de l'Unicef en Algérie, Marc Lucet, a salué l'initiative de ce nouveau calendrier qui, selon lui, s'accorde avec les recommandations de l'OMS, mais aussi de l'Unicef. « L'Algérie est l'un des rares pays sur le continent africain à avoir intégré quatre vaccins simultanément. Pour 2016, nous espérons que l'Algérie aille vers une certification pour l'élimination de la polio », confie-t-il. Les représentants du comité opérationnel, chargé de la mise en œuvre de ce calendrier, ont souligné que ce dernier n'est pas « fixe ». D'après eux, il sera actualisé suivant l'évolution des maladies, les nouvelles technologiques dans le secteur et l'innovation.