Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a fait savoir, hier, lors de la réunion ministérielle préparatoire au 13e sommet de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), qui s'est tenue à Istanbul, Turquie, que l'Algérie œuvre à un « sursaut collectif » des peuples musulmans pour un avenir meilleur. « Sous les orientations et la conduite avisée du président de la République Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie se fait une ardente obligation d'œuvrer avec foi et persévérance à une solidarité effective de la oumma islamique pour dépasser les conjonctures difficiles qui marquent notre époque et être au rendez-vous de l'histoire et des exigences de la renaissance » a-t-il souligné. Le chef de la diplomatie algérienne a rappelé « les initiatives et les actions de l'Algérie pour favoriser le règlement pacifique des crises qui affectent le monde musulman ainsi que pour la prévention de la radicalisation à travers des actions coordonnées sur les plans politique, économique, social, culturel et cultuel en vue d'une prise en charge efficace des causes sous-jacentes de différentes situations conflictuelles », précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Lamamra a souligné que « l'extrémisme violent et le terrorisme qui s'ajoutent aux défis auxquels est confronté le monde musulman ne doivent pas entraver les aspirations des peuples musulmans et les perspectives d'un sursaut collectif tendant à une renaissance civilisationnelle qu'ils appellent de tous leurs vœux ». Il a mis en avant, par la même occasion, « le rôle qu'a joué l'Algérie à travers l'histoire proche et lointaine, riche en positions et en sacrifices, pour la gloire de l'islam et la dignité humaine de tous les musulmans ». Par ailleurs, il a indiqué que l'OCI « est plus que jamais interpellée pour contrer les groupes et milieux hostiles qui se fixent comme objectif la destruction de la civilisation musulmane en alimentant les amalgames et en nourrissant l'islamophobie et les sentiments de haine et d'intolérance ». Lamamra a indiqué que « l'Algérie plaide pour une réforme de l'OCI afin de renforcer son efficacité dans le traitement des défis existentiels qui hypothèquent le présent et l'avenir de la oumma islamique ». « Cette réforme doit être bâtie sur les acquis de l'organisation et doit viser la rationalisation de ses travaux et le rehaussement de sa crédibilité et de son efficacité », a-t-il soutenu.