La mauvaise prise en charge des programmes destinés aux handicapés et aux nécessiteux fait partie des lacunes relevées. « Nous avons limogé 15 directeurs de wilaya car ils n'ont pas été à la hauteur de leurs tâches. Nous sommes obligés d'appliquer le programme », a déclaré, hier, la ministre de la Solidarité nationale en présentant un exposé sur le bilan de son secteur devant la commission des affaires sociales de l'APN. Après avoir constaté ces carences, la ministre a mis en place un plan obligeant les cadres à présenter un rapport d'activité mensuellement. Elle précisera que la modernisation du système de la circulation de l'information permettra d'être informé en temps réel sur ce qui ce fait sur le terrain. Et de savoir où va l'argent de l'Etat mobilisé dans le cadre de la solidarité nationale. Abordant les programmes d'insertion et d'aide destinés aux chômeurs, Mme Meslem Si Amer a critiqué aussi le programme « Blanche Algérie », dont les entreprises de réalisation n'avancent pas en dépit des grandes sommes d'argent engagées. Elle a expliqué que les procédures ne sont jamais respectées par les responsables et la plupart des projets profitent à d'autres parties que ceux auxquels ils sont destinés. « Nous avons mis des garde-fous pour mieux identifier les bénéficiaires de ces projets destinés à contribuer à absorber le chômage », a-t-elle dit. Concernant le montant de la pension destinée aux handicapés, la ministre reconnaît que cette somme est dérisoire. Notamment pour les infirmes. « J'ai demandé à ce qu'elle soit augmentée mais la situation financière du pays due à la baisse des recettes tirées des hydrocarbures ne le permet pas », affirme-t-elle. L'assainissement des listes des bénéficiaires de cette pension a débouché sur l'élimination de 51.596 personnes en raison de double adresse ou de décès non déclarés. Une opération qui se poursuit. Plus de 12 milliards de dinars sont consacrés pour cette pension au bénéfice de 209.022 personnes. Abordant le chapitre de la rentrée scolaire qui prévoit l'accueil de 24.155 écoliers handicapés, la ministre évoque l'anomalie des établissements qui accueillent peu d'écoliers alors que les encadreurs sont rémunérés. « J'ai identifié un établissement qui n'accueille que 6 enfants pour 120 encadreurs. Une enquête diligentée à travers d'autres centres a permis de changer les activités de 22 d'entre eux au profit des handicapés », souligne Mounia Meslem. Cette dernière s'est, d'autre part, offusquée de la mauvaise prise en charge des maladies mentales et des personnes âgées sans-domicile-fixe.