« L'Algérie s'est réjouie de voir l'agenda 2030 sur les ODD relancer le débat sur la mise en place d'un partenariat mondial revitalisé pour le développement », a déclare le ministre au cours d'un débat de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). « Cet objectif ambitieux se doit d être équilibré et orienté au bénéfice des pays en développement », a-t-il soutenu, estimant que ce partenariat ne pouvait se concevoir qu'à travers une réforme de la gouvernance économique mondiale pour permettre aux pays en développement de participer au processus de prise de décision et de créer les conditions qui favorisent le droit au développement. « Bien qu'il s'inscrive dans le prolongement des OMD (les objectifs du millénaire pour le développement), le programme des ODD est un plan d'action ambitieux qui vise à transformer le monde à l'horizon 2030 », a-t-il relevé. Selon le diplomate algérien, ce programme a le mérite d'avoir réussi à mobiliser la communauté internationale autour de la problématique de la lutte contre la pauvreté. Il a mis en exergue la participation « active et créative » de l'Algérie dans le processus d'élaboration de cet agenda. L'Algérie compte persévérer dans son action pour la réalisation des 17 ODD comme cela a été le cas pour les OMD dans lesquels elle a réalisé des avancées remarquables reflétées par l'atteinte quasi-totale de tous ses objectifs. L'Algérie compte, selon le ministre, poursuivre ses efforts de solidarité aussi bien dans le cadre du Nepad qu'au titre de sa politique de coopération sud-sud. « Elle continuera à apporter son aide et son assistance aux pays pauvres et aux pays les moins avancés, notamment les pays africains où les dangers de la faim, de la sécheresse et de la malnutrition continuent de peser sur la vie des populations » a-t-il souligné. Il a lancé un appel aux pays développés pour honorer leurs engagements internationaux en matière d'aide publique au développement afin de permettre aux pays nécessiteux, ne disposant pas de financements nécessaires, de réaliser les objectifs du développement durable. Le ministre s'est, par ailleurs, félicité, de l'impact de la médiation qui a contribué à la prévention des conflits en Afrique et à la consolidation de l'architecture de paix dans le continent. Il a souligné que le panel des sages de l'Union africaine a réussi à contenir des situations de crise qui allaient se transformer en conflits ouverts. « La médiation comme action préventive et instrument traditionnel de gestion des conflits en Afrique tend à se développer dans tout le continent grâce au réseau des sages que l'UA a lancé », a t-il ajouté au cours d'un Forum organisé par la Suède et le Bureau du conseiller spécial pour l'Afrique au niveau des Nations unies. Par ailleurs, le ministre avec son homologue argentine, Susana Malcorra. Les entretiens ont porté sur la coopération bilatérale ainsi que sur des sujets liés à l'agenda de l'ONU et du Conseil de sécurité. Mme Malcorra qui occupait le poste de chef de cabinet de Ban Ki-moon, est évoquée comme candidate potentiel pour succéder au SG de l'ONU. L'Algérie signe l'accord sur le changement climatique Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a signé, hier, au nom de l'Algérie, l'accord de Paris sur le changement climatique. Lamamra, chargé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de signer cet accord au nom de l'Algérie, s'est joint, hier, à des dizaines de dirigeants venus du monde entier pour cette cérémonie qui a enregistré un record de participation des Etats jamais égalé jusqu'ici. Les pays signataires doivent approuver formellement l'accord, chacun suivant ses procédures de ratification internes.