« Le secteur de l'agriculture enregistre une grande dynamique qu'il faut encourager. 45.000 jeunes dont des femmes rurales activent dans les différentes filières agricoles à travers le territoire national sur 12.000 projets », a affirmé, hier, à l'école nationale supérieure d'agronomie d'Alger, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, à l'occasion de la tenue du « carrefour des jeunes pour l'agriculture », organisé par l'association nationale du volontariat. Dans ce sillage, des journées d'orientation sur l'investissement agricole vont être organisées, la semaine prochaine, dans toutes les wilayas du pays en vue de faire le point sur le développement de ce secteur vital notamment les nouvelles activités et de présenter les expériences réussies ainsi que les différents mécanismes d'aide à l'investissement en vue d'attirer les jeunes qui ambitionnent de travailler dans ce domaine. Le département ministériel de Ferroukhi a, jusqu'à présent, étudié et recensé 80 grands projets complets, toutes filières confondues (céréales, lait, pomme de terre, tomate, apiculture...) qui ont été envoyés aux wilayas concernées. En effet, de 30 pôles agricoles, le nombre est passé à 80 ou 100 pôles, selon le premier responsable du secteur. « Autour de ces pôles, il faut rajouter les autres activités de transformation, d'emballage, de commercialisation et de services dont le but est de faciliter la tâche aux investisseurs et de rapprocher les différents intervenants dans secteur agricole », a expliqué le ministre. Il existe beaucoup de dispositifs dédiés aux jeunes dont l'Ansej, l'Andi, l'Angem et es institutions bancaires et financières qui pourront les aider dans leur entreprise en plus de l'accompagnement du ministère de l'Agriculture, a souligné Ferroukhi pour inciter les futurs diplômés des instituts vétérinaires et d'agronomie à investir dans ce secteur d'avenir. La sécurité alimentaire est un défi que les pouvoirs publics comptent relever grâce à la mobilisation des jeunes. A cet effet, le ministre a mis en exergue le rôle des associations dans la prise de conscience pour le travail de la terre et les activités connexes. Aussi, il a exhorté les investisseurs qui ne s'intéressent qu'à leurs projets à se rapprocher de la réalité et de l'environnement en vue d'apporter « une valeur ajoutée ». Le ministre a fait savoir qu'aucune étude n'a été réalisée, dans les zones steppiques notamment, pour connaître les vœux des jeunes en matière d'intégration dans le secteur agricole. Les investisseurs ayant réussi leurs projets, toutes filières confondues, ont exposé leurs produits et services dans des chapiteaux dressés à l'occasion pour faire connaître leurs expériences. Zoubiri Hakim, vétérinaire et oléiculteur, qui a investi à Djelfa, est satisfait de son parcours professionnel. Possédant une exploitation agricole à Aïn Oussera, il a commencé à produire en 2003. Maintenant, il veut passer à une autre étape, celle de la transformation du produit. Il lance un appel aux jeunes pour investir dans le secteur agricole surtout que l'Etat, dit-il, a mis tous les moyens nécessaires pour les accompagner. Mais, à condition, précise-t-il, d'être animé d'une grande volonté de réussir.