Le jumelage institutionnel entre l'Algérie et ses partenaires, la France et l'Autriche, pour le renforcement des capacités opérationnelles de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), lancé en avril 2014 dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne pour un budget de un million d'euros, a pris fin après 24 mois d'activités, soit la durée de ce projet. La cérémonie de clôture a eu lieu, hier, au siège d'Algex à Alger en présence des responsables du programme, des représentants des ministères des Affaires étrangères et du Commerce, des ambassades de France et d'Autriche ainsi que des chefs de projet des trois pays partenaires de ce jumelage. Un bilan de l'ensemble des activités y ont été menées durant cette période a été présenté à l'occasion afin de permettre aux partenaires des trois pays d'évaluer les résultats atteints. Les résultats visés par le renforcement des capacités opérationnelles d'Algex sont inhérents à la politique algérienne de relance des exportations hors hydrocarbures enclenchée après la chute des prix du pétrole. Les objectifs de ce jumelage qui se déclinent en trois grands résultats à savoir : une activité « intelligence économique » mieux structurée et déployée, les compétences des cadres d'Algex pour produire des études analytiques et prospectives en relation avec le commerce international renforcées, et la compétence d'Algex dans l'accompagnement des entreprises renforcée, ont été globalement atteints, selon les chefs de projet chargés de cette mission. Le directeur de la coopération avec l'UE et les institutions européennes au ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, s'est félicité de « l'aboutissement réussi » de cet accompagnement humain et technique d'Algex. « Le jumelage, cet instrument européen utilisé au profit des Etats candidats à l'adhésion à l'UE, a démontré son utilité comme en témoigne l'intérêt des nombreuses institutions publiques algériennes pour en bénéficier, compte tenu de ses retombées en termes de transfert d'expertise, de connaissances et de mise à niveau institutionnelle, humaine et managériael », a-t-il indiqué et d'ajouter : « dans ce contexte, Algex, à travers ce jumelage avec des institutions de deux Etats membres de l'UE, aux traditions connues dans le domaine de l'export est un atout qui lui permet de disposer d'un savoir-faire et d'un renforcement de ses capacités dans un contexte de relance des exportations hors hydrocarbures ». Selon lui, le moment est venu pour conférer au volet commercial un pendant orienté sur les investissements afin de doter l'économie algérienne d'une base industrielle diversifiée et compétitive pour les besoins des marchés intérieur, régional et international. Le SG du ministère du Commerce, Zeït Noureddine, a fait savoir, de son côté, qu'une commission a été installée au niveau du ministère et qu'elle se réunit une fois par semaine avec les opérateurs économiques pour aborder les contraintes liées aux opérations d'exportations et les résoudre par les parties concernées. L'ambassadrice d'Autriche, quant à elle, a mis en exergue les relations bilatérales entre l'Algérie et son pays notamment en matière de transfert de technologie et de savoir-faire, évoquant les différents partenariats entre les deux pays notamment dans les domaines de l'environnement, de la santé, du gaz et de l'électricité. « L'Algérie est un partenaire stratégique dans tous les domaines économiques et notre gouvernement est déterminé à poursuivre sa coopération gagnant-gagnant avec l'Algérie », a-t-elle affirmé. Plus de 35 jumelages ont été réalisés jusqu'à présent dans plusieurs secteurs et 10 autres sont en cours de préparation, d'après le représentant du ministère des Affaires étrangères.