L'apport de l'organisation africaine de coopération policière (Afripol) constituera une « valeur-ajoutée certaine » à la nouvelle architecture mondiale de sécurité, d'après le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, qui a inauguré hier la réunion consultative sur le démarrage de cette organisation. « Les tragiques évènements que nous enregistrons chaque jour n'épargnant aucun continent, démontrent que la menace est globale et diffuse, laissant perplexes les polices les plus efficaces et les mieux organisées », signale-t-il. Pour lui, les défis majeurs engendrés par les nouvelles formes de terrorisme, de radicalisation, de combattants terroristes étrangers, de cybercriminalité, de trafic illicite de drogues et d'armes, en sus des crises migratoires et humanitaires, et autres fléaux criminels constituent des facteurs de menace pour la paix et la sécurité aux niveaux national, régional et international. « Cette situation requiert une réponse concertée et intégrée grâce à une coopération qui doit être solidaire, franche et spontanée, pour relever ces défis communs », souligne-t-il en assurant que le meilleur garant du succès d'Afripol demeure la rigueur avec laquelle nous veillerons à mettre en œuvre le processus de son démarrage, dans le cadre d'une démarche qui doit répondre non seulement aux urgences sécuritaires, mais aussi et surtout s'inscrire dans la durée. Et ce, pour aboutir à une organisation continentale de coopération policière viable et pérenne à l'ère des ensembles régionaux et internationaux. Il a rappelé, en outre, que la 23e conférence régionale africaine tenue à Brazzaville (Congo) en février dernier, avait permis d'identifier la réalité des besoins à l'échelle africaine, constituant un terreau propice pour atteindre nos objectifs sécuritaires. « Cette conférence a permis de mettre en évidence les contraintes rencontrées par les services de police africains et qui suscitent de notre processus de concertation, l'examen du rôle incombant à Afripol dans la concrétisation de notre démarche », ajoute-t-il. Selon lui, Afripol est appelée à établir des relations d'échange et à collaborer avec des organisations intergouvernementales et internationales similaires qui renforceront ses capacités pour s'acquitter de son mandat dans les meilleures conditions. Tout en saluant la présence des représentants des organisations policières régionales et des chefs des organisations policières sous-régionales qui confirme, selon lui, l'intérêt pour une architecture policière mondiale efficace contre les menaces liées au terrorisme et à la criminalité, il a rendu hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour son soutien à Afripol et sa contribution substantielle à l'œuvre globale d'apaisement et de règlement des conflits. « Ce qui traduit la ferme résolution de l'Algérie à participer activement à l'émergence d'une architecture globale de paix et de sécurité en Afrique », estime-t-il. Le représentant de la commission de l'Union africaine, Tarek Ahmed Sharif, a noté, pour sa part, le rôle de cette nouvelle organisation dans la conjugaison des efforts des pays africains dans leur lutte contre les différents fléaux qui menacent la sécurité et la stabilité du continent comme le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée.