C'est ce qu'a annoncé la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit et confirmé par des syndicats du secteur. A propos des tentatives de fraude enregistrées le jour de l'examen, Mme Benghebrit a précisé que celles-ci ont été constatées après la distribution des sujets des épreuves. « Certains candidats ont utilisé les nouvelles technologies de l'information pour envoyer le sujet via Internet et tenter d'avoir la réponse », a-t-elle expliqué. La ministre a averti que toute personne impliquée dans la tentative de perturbation du concours, soit en envoyant les sujets, soit en tentant d'obtenir des réponses, sera soumise à enquête, comme cela a été le cas pour le baccalauréat. Elle a ajouté qu'elle « ne tolérera aucune tentative visant la crédibilité de ce concours ». La ministre a souligné que la loi sera appliquée et des sanctions sévères sont encourues par les fraudeurs. Mme Benghebrit a déclaré, en outre, qu'elle ne permettra nullement que la confiance des candidats intègres soit altérée par ces comportements. Elle a affirmé que « leurs chances de réussite seront protégées ». « Tentatives isolées », selon des syndicats La fuite des sujets n'aura aucun effet sur la qualité des réponses des candidats, a affirmé le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Stef), Boualem Amoura. Pour la simple raison que les sujets ont été diffusés sur les réseaux sociaux une demi-heure après la distribution des épreuves, explique-t-il. Pour notre interlocuteur et vu l'importance de l'examen, qui a drainé presque un million de postulants, un nombre impressionnant de centres d'examen et de surveillants, on peut dire que le concours s'est déroulé dans d'excellentes conditions. Idem pour le président d'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, qui a soutenu que les tentatives de fraude via Internet ne porteront en aucun cas atteinte à la crédibilité du concours. « Il s'agit, selon lui, de tentatives individuelles isolées ». Il a regretté le comportement de certains candidats. Dziri a affirmé que le concours s'est déroulé dans de bonnes conditions. Quant aux sujets, il a fait savoir qu'ils ont été à la portée des candidats. Sujets abordables, c'est aussi ce que pense le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane qui a regretté les tentatives de triche survenues lors de l'examen. Pour lui, ce comportement est condamnable. Sinon, il a estimé que le concours s'est déroulé dans de bonnes conditions. A rappeler que le concours a enregistré la participation de 971.964 candidats, dont 35.881 enseignants contractuels, répartis à travers 1.974 centres d'examen. Les partenaires sociaux (syndicats et association de parents d'élèves) ont été associés comme observateurs. Les postes budgétaires ouverts selon les paliers sont répartis comme suit : 17.595 pour le cycle primaire, 7.497 pour le cycle moyen et 2.983 pour le secondaire. Les résultats de l'examen écrit seront connus le 12 mai pour permettre aux candidats retenus de passer le test oral les 8 et 9 juin, alors que les résultats définitifs seront rendus publics le 30 juin. Les candidats admis « suivront au mois de juillet prochain une formation », a annoncé la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit.