Il faut mettre les élèves devant leurs responsabilités «Des mesures rigoureuses contre toute tentative de triche à l'examen du baccalauréat.» Les erreurs d'hier sont les leçons d'aujourd'hui. Le bac 2015 a été au coeur d'un grand scandale où les candidats à l'épreuve ont usé et abusé de tous les moyens. Ils ont développé des méthodes de triche en informatisant, copiant et scannant les cours. Le ministère avait promis en 2015 que des mesures coercitives seraient prises à partir de l'année prochaine (2016) pour faire face à la fraude via les nouvelles technologies. Chose promise, chose due. Avant-hier, à Alger, lors d'un point de presse, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé que son ministère prendra des mesures rigoureuses contre toute tentative de triche à l'examen du baccalauréat allant jusqu'à une exclusion du candidat pour une durée de cinq ans. Le ministère de l'Education nationale a décidé de «prendre des mesures rigoureuses contre toute tentative de triche lors des examens officiels allant jusqu'à l'exclusion de l'examen du baccalauréat pour une durée de cinq ans au lieu de trois comme en vigueur, notamment si le tricheur a eu recours aux nouvelles technologies», a souligné la ministre. Afin d'éviter la fraude, la responsable, a indiqué que les services de son secteur préparaient le lancement d'une campagne de sensibilisation au profit des élèves et parents d'élèves pour les sensibiliser à la gravité de la triche lors des examens. Par ailleurs, elle a mis l'accent sur la nécessité de réunir toutes les conditions au double plan pédagogique et logistique, expliquant dans ce sens que «l'élève bénéficiera d'un accompagnement en réactivant le dispositif de soutien pédagogique destiné aux élèves en classe d'examens, notamment ceux de terminale», ajoutant que c'est à travers l'exploitation de la plate-forme numérique de l'Office national de l'enseignement et de la formation à distance. La ministre a insisté en outre, sur l'importance de la coordination entre l'ensemble des parties concernées afin d'arrêter toutes les dispositions garantissant le bon déroulement des examens tout en veillant au strict respect des règles de sécurité à même de préserver la crédibilité des examens. Dans ce contexte, elle a appelé, les acteurs concernés à «assurer le suivi et le succès de l'opération d'octroi des cartes d'identité biométrique aux candidats au baccalauréat en collaboration avec les services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales». S'agissant des examens de rattrapage pour les trois cycles d'enseignement ils se dérouleront fin juin prochain. Dans ce sens, elle a précisé que «ces examens de rattrapage concerneront les élèves des trois cycles qui auront obtenu une moyenne entre 4 et 4,99 pour les élèves du cycle primaire notés sur 10 et entre 9 et 9,99 pour les élèves notés sur 20». Cette mesure, selon la responsable, ne concerne pas les candidats au baccalauréat, au Brevet d'enseignement moyen (Bem) et à l'examen de fin de cycle primaire. «Les examens de rattrapage sont une seconde chance offerte aux élèves pour être admis en classe supérieure et éviter le redoublement», a-t-elle rappelé indiquant que près de 30% des élèves de première année secondaire dont la moyenne se rapproche de la moyenne pédagogique de passage (10/20) redoublent leur classe. La ministre a en outre, instruit les inspecteurs de suivre l'application de cette mesure. concours de Recrutement denseignants Reporté d'un mois La ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit a annoncé avant-hier à Alger que le concours de recrutement des enseignants sera organisé à la fin du mois de mars prochain au lieu de la fin de ce mois. La ministre a précisé à l'ouverture de la conférence régionale des cadres de l'éducation des wilayas du centre du pays que «le concours de recrutement des enseignants sera organisé fin mars prochain», précisant que son département attendait toujours la réponse de la direction de la Fonction publique concernant le nombre de postes à pourvoir et les nouvelles spécialités. Benghebrit a rappelé, dans ce sens, que la nouveauté de cette année est que «le candidat disposera d'une durée d'un mois pour se préparer au concours qui comportera deux épreuves, l'une écrite et l'autre orale, sous la supervision de l'Office national des examens et concours». Rappelons que la ministre de l'Education nationale avait annoncé la semaine dernière que le nombre de postes ouverts au concours de recrutement «n'est pas loin de celui de l'année dernière, soit 19000 postes».