Le premier catamaran algérien est en cours de construction au chantier naval du port d'Azeffoun, à une soixantaine de kilomètres au nord de Tizi Ouzou, a-t-on appris, jeudi dernier, du directeur local de la pêche, des ressources halieutiques et de l'aquaculture (DPRHA), Belaïd Abdelhafidh. Ce type de bateau à deux coques spécialisé dans l'aquaculture sera réalisé en fibre de verre. Il sera d'une longueur de 14 m et d'une largeur de 6,30 m, et doté d'une puissance de 335 CV et d'une grue d'une capacité de levage de 4 tonnes, a-t-on appris de même source. La production nationale de catamarans permettra de réduire le prix d'achat de ce type d'embarcations qui sont acquis de pays européens dont l'Italie, l'Espagne et la France, a observé Belaïd. « Les catamarans qui seront fabriqués au chantier de construction et réparation navale, Sakomas, d'Azeffoun coûteront moins de 25 millions de dinars, contre 75 millions de dinars pour ceux importés, soit une réduction de deux tiers de la facture », a-t-il précisé. En mars dernier le chantier naval Sakomas d'Azeffoun avait procédé à la mise à l'eau du plus grand bateau de pêche en fibre de verre construit en Algérie. Il s'agit d'un sardinier d'une longueur de 18,90 m. La construction de ces embarcations cadre avec la nouvelle politique du secteur de la pêche et des ressources halieutique, orientée vers l'encouragement de l'investissement dans l'activité aquacole en vue de doubler la production halieutique nationale, à l'horizon 2020, à indiqué le DPRHA. Actuellement, cette production nationale est de l'ordre de 100.000 tonnes de poisson/an au moment où la demande exprimée est de 180 000 tonnes/an. Le programme aquapêche 2020, tracé par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, prévoit de porter la production aquacole à 200.000 tonnes/an par la production de 100.000 tonnes supplémentaires de produits halieutiques issus de l'élevage, a rappelé ce même responsable.