Les matériaux de construction ont atteint le degré de « maturité » leur permettant de relever le défi de la concurrence d'une part, et répondre aux besoins du marché, d'autre part. C'est ce qu'a affirmé, hier, au salon Batimatec, le représentant du groupe industriel Safcer, El Hadi Maïza. Ce cadre dans ce groupe versé dans la fabrication de la céramique et de la parcelanic, entre autres, estime que le marché des matériaux de construction est aujourd'hui dominé par la qualité et que les producteurs n'appréhendent plus la concurrence. « Le consommateur est de plus en plus conscient que la qualité dans les matériaux de construction est une assurance vie. C'est la qualité qui garantit la pérennité du produit sur le marché local et sur le marché international. Même les étrangers en charge de projets nationaux utilisent des matériaux locaux », dit-il. A ce propos, le directeur technique du groupe, Boualem Seklouli, explique qu'il ne s'agit pas pour cette entreprise d'exporter juste pour exporter mais de pérenniser ses exportations. « Maintenant que nos produits sont certifiés aux normes internationales, nous allons introduire, en juin prochain, le système intégré management Iso 9001, 14001. Nous serons les premiers à le faire dans le monde, et non pas seulement en Algérie », indique-t-il. Le marché africain est ciblé en premier lieu par ce groupe où il exporte déjà ses produits, avant de se tourner, à moyen terme, vers le marché européen. « Nous avons un atout par rapport aux autres producteurs locaux, à savoir la production de la parcelanic. Notre complexe de fabrication de parcelanic est le plus important en Afrique. Après 50 ans d'expérience, nous avons acquis la maîtrise technologique et nous pouvons concurrencer n'importe quel produit, même européen », souligne-t-il. Le groupe se montre optimiste pour décrocher le contrat de revêtement du projet de la grande mosquée d'Alger. La conjoncture économique actuelle est une opportunité, selon Maïza, pour les entreprises locales de se faire connaître. C'est aussi l'avis du groupe Benhamadi, qui fabrique des panneaux-sandwichs, entre autres, et qui se consacre pour le moment entièrement au marché local. Ce groupe table sur le rapport qualité-prix éloigner le « spectre » chinois. De même pour le groupe Mechri, spécialisé dans la briqueterie et le carrelage. « La demande est très forte en matière de matériaux de construction. Ce qui a conduit à l'émergence d'autres usines, d'autres concurrents. Nous nous concentrons pour le moment sur le marché local mais ce dernier sera bientôt saturé vu le nombre croissant d'industriels versés dans ce créneau. Pour cette raison, nous pensons qu'il est temps de nous tourner vers l'international », confie le manager général du groupe, Yacine Mechri.