Le but de cette rencontre est de rappeler l'importance de ce métier, le rôle et la place de la sage-femme dans le dispositif de la santé de la mère-enfant. Selon Rachida Chetti, secrétaire générale du Syndicat national des sages-femmes, la sage-femme participe activement à la prévention des épidémies et des grossesses non désirées, l'éducation et la sensibilisation pour la promotion de la santé reproductive et de la planification familiale. Dans ce contexte, elle a indiqué que cette journée se veut une occasion pour réaffirmer le rôle essentiel de la sage-femme pour atteindre les objectifs de développement durable, de réduction de la mortalité maternelle et néonatale et d'accès universel aux services de santé. Selon la même responsable, l'objectif tracé par son syndicat est de valoriser ce métier qui contribue à l'amélioration de la santé et du bien-être de la famille. Mme Chetti a voulu adresser le message suivant à l'assistance : « Nous vous faisons naître, vous vous devez de nous reconnaître. » « Investir dans la sage-femme, c'est investir dans la maternité », a-t-elle poursuivi. Et d'ajouter : « Nous sommes les héroïnes de la santé. » Procédant au lancement officiel de la célébration de la journée internationale de la sage-femme, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a rappelé le rôle « crucial » de la sage-femme dans la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile. Selon lui, des progrès considérables ont été enregistrés depuis l'indépendance. Ce qui s'est traduit par la réduction de la mortalité maternelle et infantile qui est passée de 39,4 pour 1.000 naissances vivantes en 1999 à 22,3 pour autant de naissances vivantes en 2015. Soit une femme sur 2.200 risque, actuellement, sa vie pendant la grossesse et pendant l'accouchement contre 1 sur 900 en 1999. Pour le ministre, il est nécessaire d'engager un débat réaliste et constructif pour relever les insuffisances enregistrées. Pour rappel, l'effectif des femmes en âge de procréer est de plus en plus important. Les statistiques avancées par les spécialistes à l'occasion de cette rencontre font état d'un nombre qui dépasse l'effectif de la population totale à l'indépendance du pays estimée à 10,2 millions d'habitants. Les accouchements, quant à eux, sont dans leur quasi-totalité assistés par un personnel de santé représentant 96,6% entre 2013 et 2015. Pour ce qui est du suivi de la grossesse, 93% des femmes de 15 à 49 ans ayant eu une grossesse au cours des deux dernières années ont effectué au moins une consultation prénatale dont 8% par une sage-femme. Les besoins non satisfaits en matière de planification familiale sont estimés à 7%. Pour ce qui est de l'espérance de vie des femmes à la naissance, il s'avère que les signes de bonne santé ne cessent d'augmenter. Un gain de plus de 4 ans est enregistré au cours des 15 dernières années. La rencontre a pris fin par la distinction symbolique d'une dizaine de sages-femmes nouvellement parties à la retraite, et ce, pour leur parcours professionnel exemplaire.