De nombreuses résolutions politiques, sociales et économiques ont été rendues publiques au terme des travaux du congrès. La déclaration politique enregistre avec une profonde satisfaction les progrès continus accomplis par le pays, dans le cadre du processus de reconstruction nationale conduit par le président Abdelaziz Bouteflika, depuis son élection en 1999. Il en est ainsi de la restauration de la paix et de la sécurité, grâce à la lutte contre le terrorisme et à la politique de réconciliation nationale. Le congrès considère que ce sont là autant d'atouts avec lesquels l'Algérie fera face au défi du développement national, aux perturbations de l'environnement régional, ainsi qu'aux incidences de la forte chute des prix des hydrocarbures. Le congrès se félicite aussi du succès de la concorde civile et de la réconciliation nationale. Il rappelle que ces choix adoptés souverainement par le peuple ont épargné au pays un « surcroît d'effusion de sang », et ont contribué aussi à mettre l'Algérie à l'abri de la déstabilisation extérieure. Relevant également la multiplication des foyers de tension autour de notre pays, aggravée par une concentration de groupes terroristes et d'armements ainsi que des réseaux de criminels transnationaux, le congrès salue le dévouement de éléments de l'ANP et des forces de sécurité qui veillent à la sécurité des frontières et à l'intégrité du territoire national. A cet égard, la résolution rappelle que le parti milite également pour l'aboutissement du but ultime de ce grand projet national, qui est la réconciliation des Algériens avec eux-mêmes et avec leur patrie. Dans ce même contexte, le congrès se félicite de l'avènement proche d'une haute instance indépendante permanente de surveillance des élections, qui ne manquera pas d'apporter plus de garanties de transparence aux scrutins. Le congrès déclare que le Rassemblement entend aussi contribuer à la consolidation du front intérieur autour des trois composantes indissociables de notre identité nationale : islam, arabité et amazighité. Il appelle les pouvoirs publics à hâter la mise en œuvre des nouvelles dispositions constitutionnelles. A ce titre, il salue le renforcement de la séparation des pouvoirs et du rôle du Parlement dans le contrôle de l'activité du gouvernement et dans la prise en charge des préoccupations des citoyens. Il se félicite également de la consolidation des droits et attributions reconnus à l'opposition parlementaire. Par ailleurs, le congrès considère que le saut qualitatif dans la gouvernance que véhicule la révision de la Constitution devra être complété par un rôle plus important à conférer aux APC et aux wilayas, pour une décentralisation effective. Le congrès demande également l'accélération de la mise en place des nouvelles circonscriptions administratives ainsi que le couronnement de ce processus par un découpage territorial à même de renforcer le réseau des wilayas et de rapprocher davantage le service public des citoyens. Au plan économique, le congrès salue les résultats remarquables obtenus durant les années écoulées, grâce aux programmes successifs avec lesquels le président de la République a mobilisé les énergies nationales et valorisé les ressources financières de l'Etat depuis 1999. Ainsi, dans le domaine économique, le congrès a estimé nécessaire de rappeler les progrès réalisés par le pays durant les quinze dernières années au « moment où des voix s'élèvent pour nier ces acquis », dans le but de semer le doute et d'ajouter aux inquiétudes de la population déjà préoccupée par la chute des prix du pétrole. Le congrès estime que la crise du marché des hydrocarbures est en mesure de provoquer un « sursaut salvateur », dans les domaines économique et social. Il se félicite de la tradition du dialogue tripartite, et investit beaucoup d'espoir dans son approfondissement entre le gouvernement, le syndicat et le patronat, pour mettre en place, consensuellement, les réformes que requiert la conjoncture économique.