Le trafic ferroviaire a été paralysé toute la journée d'hier. En effet, les conducteurs de train ont opté pour un débrayage pour faire valoir leurs revendications d'ordre socioprofessionnel. Ils demandent l'augmentation de la prime de travail posté, l'indemnisation des heures travaillées durant les week-ends et les jours fériés, l'augmentation de la prime de travail de nuit et le reclassement. Ils ont choisi le début de semaine pour enclencher une grève « sauvage » à travers les wilayas de Constantine, Oran et Alger. Hier, dans les gares, les usagers de trains, surpris par la grève des cheminots, n'ont pas caché leur colère devant cette façon de faire des cheminots. Des étudiants et des travailleurs se sont retrouvés bloqués sur les quais attendant désespérément le sifflet du train. « Les cheminots sont au service des usagers mais tout porte à croire que c'est le contraire. L'activité du transport ferroviaire est sous l'emprise du syndicat des cheminots qui n'a aucun respect pour les voyageurs. Nous ne sommes pas contre leurs droits, mais ils doivent aussi respecter et prendre en compte le droit des usagers du train », lance un voyageur de Boufarik. Dans un communiqué, le DG de la la SNTF, Yacine Bendjaballah, a indiqué que les conducteurs de train avaient entamé un débrayage sans aucun préavis. « Les conducteurs grévistes n'ont même pas avisé la fédération des travailleurs du secteur, qui les représente et qui est habilitée à transmettre leurs revendications et leurs préoccupations », a-t-il expliqué. Ce n'est pas la première fois que les représentants des cheminots observent un arrêt de travail imprévu. Il y a quatre mois, les cheminots ont débrayage pendant quatre jours suite à un accident qui a coûté la vie à un cheminot dans la wilaya de Bejaia.