Les réformes « profondes » et « importantes », engagées par l'Etat pour la modernisation du secteur de la Justice, commencent à « donner leurs fruits », a affirmé, hier, à Bouira, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh. « Ces réformes, instruites par le président de la République, sont profondes et importantes. Elles ont commencé à donner leurs fruits, grâce aux efforts de l'Etat qui continue à œuvrer pour la modernisation de la justice », a indiqué le ministre lors d'une visioconférence qu'il a animée au siège de la Cour de Bouira et suivie par l'ensemble des Cours du pays. Les réformes ont permis « la réalisation de nouvelles structures conformes aux normes, ainsi que l'utilisation de moyens technologiques modernes dans le but de rapprocher l'administration judiciaire du citoyen », a-t-il soutenu. Louh a précisé que les réformes visaient à « imposer le respect et la crédibilité de l'autorité judiciaire et garantir les droits et libertés du citoyen. » « C'est dans cette optique que vous devriez continuer à travailler, avec rigueur et conscience », a-t-il expliqué à l'adresse des magistrats « Le gouvernement approuve le projet de loi portant création d'un Conseil national des droits de l'homme » Au cours de sa visite dans la wilaya de Bouira, le ministre de la Justice a fait savoir que le projet de loi portant création d'un Conseil national des droits de l'homme a été approuvé par le gouvernement, et il sera soumis prochainement au Conseil des ministres et au Parlement. Il a aussi indiqué que deux autres projets de loi sont également en cours de préparation, « l'un pour apporter des réformes aux tribunaux criminels dans leur composante, ainsi que dans leur mode de fonctionnement et un autre pour amender le code de procédures civiles et administratives en vue de combler les carences soulevées auparavant dans les instances judiciaires ». Il a annoncé entre autres qu'« un avant-projet de loi concernant l'utilisation des empreintes génétiques dans le travail et les procédures judiciaires sera soumis prochainement au Conseil de la nation ». Louh a fait savoir qu'« une base de données nationale d'ADN a été créée et sera confiée à un magistrat. Cette base de données, qui a pour objectif de faciliter le travail judiciaire, revêt une grande importance car elle concerne la dignité du citoyen ».