Les deux conventions de coopération ont été signées jeudi dernier entre l'Algérie, l'Union européenne (UE) et le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement). La cérémonie de signature a été coprésidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et le commissaire européen chargé de la Politique européenne de voisinage et des négociations d'élargissement, Johannes Hahn. Ces conventions portent sur le financement de deux nouveaux programmes d'appui de l'UE, l'un destiné à la diversification de l'industrie et à l'amélioration du climat des affaires (Padica) entre l'Algérie et l'UE et l'autre au développement local (Capdel) regroupant l'Algérie, le Pnud et l'UE. La convention sur l'appui à l'environnement de l'entreprise et le climat des affaires est estimée à 18,7 millions d'euros. Il s'agit d'un programme de coopération sur trois ans et d'accompagnement de la mise à niveau des efforts du ministère de l'Industrie et des Mines. Cette convention vise également à préparer l'afflux des investissements européens en Algérie. La deuxième convention, considérée comme étant « la première du genre dans la région », porte sur une coopération triangulaire (Algérie-UE-Pnud) et concerne un programme d'appui au développement local. Elle est d'une valeur de 8 millions d'euros. L'Algérie apporte, dans les deux conventions, un concours de 10% sous forme de mise à disposition de toutes les conditions nécessaires à la mise en œuvre de ces programmes, selon les procédures en vigueur avec l'UE. Intervenant à l'issue de la signature des deux conventions, Lamamra a indiqué que les deux accords « concrétisent la coopération entre l'Algérie et l'UE, d'une part, et l'ONU d'autre part ». « Il s'agit d'une coopération sectorielle qui profite au développement local et la formation des ressources humaines », a-t-il ajouté, soulignant qu'à travers cette signature, les partenaires étrangers adhèrent aux programmes d'investissement et de développement initiés par l'Algérie. Pour sa part, Johannes Hahn a relevé que l'Algérie « est un partenaire important dans la région », estimant que la signature de ces conventions est de nature à consolider les relations entre les deux parties. Pour ce qui est du nouveau programme, il s'agit, comme l'a annoncé Johannes Hahn, « d'un financement de 6 millions d'euros destiné à soutenir l'emploi et la formation des jeunes ». L'objectif du nouveau programme, qui s'étale sur une période de 4 ans, est de « faciliter la formation des jeunes à la recherche d'emplois », a précisé le commissaire européen, à l'issue de son entretien avec le ministre du Travail, de l'Emploi et la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. « Il est important que les investisseurs étrangers viennent en Algérie pour y installer leurs entreprises car ils y trouveraient une main-d'œuvre qualifiée », a ajouté le commissaire européen. Hahn a estimé qu'il est tout aussi « important » que les jeunes Algériens qui sortent chaque année des établissements de formation professionnelle puissent être dotés des « compétences nécessaires » à l'accès au monde du travail. Il a enfin fait savoir que l'audience avec le ministre a constitué l'occasion de faire le point sur la coopération entre l'Algérie et certains pays européens, dont la Belgique et la France. L'entretien a permis d'évaluer la coopération Algérie-UE en matière de travail, d'emploi et de sécurité sociale, notamment l'expérience réalisée entre les deux parties en matière de formation et d'emploi, à travers le Programme d'appui au secteur de l'emploi en Algérie (PASEA), a déclaré, de son côté, El Ghazi. Rappelant que le PASEA a pris fin le 31 mars dernier, il a relevé que celui-ci a fait bénéficier l'Algérie de « l'expérience européenne en matière de formation des cadres formateurs relevant des agences de l'emploi ». Il a relevé, en outre, que l'apport de l'UE a profité aussi aux entreprises économiques dans le sens de leur « dotation en cadres formateurs pour que le jeune formé soit directement orienté vers la productivité dans les domaines économique ou social ».