Les dernières orientations du ministère des Transports au sujet du permis de conduire biométrique, notamment les sanctions, ont fait réagir la Fédération nationale des auto-écoles. Selon son président, Ahmed Zineddine Aoudia, la fédération a « approuvé » ce projet depuis son lancement. Selon lui, les retraits de permis n'ont donné aucun résultat et le nombre d'accidents de la route continue d'augmenter, faisant de plus en plus de victimes. Selon le même responsable, le permis à points a plusieurs avantages. Les plus importants, a-t-il souligné, sont la baisse du nombre d'accidents, le respect du code de la route, une meilleure sécurité routière et l'harmonisation des règles de conduite. Le permis biométrique est doté de 24 points pouvant être retirés progressivement en fonction des infractions commises par le conducteur. « La perte des points implique le retrait total du permis de conduire », a-t-il fait savoir. Pour le récupérer, a ajouté notre interlocuteur, « les conducteurs devront suivre des stages de conduite ». Mais pour ce faire, il a appelé à la mise en place d'un fichier national des permis de conduire. Actuellement, dira-t-il, les permis de conduire sont délivrés par les 600 daïras existantes, dont la plupart ne sont pas informatisées. « Les points perdus en cas d'infraction doivent être enregistrés et intégrés au fichier national pour permettre aux services de sécurité d'avoir un historique sur le nombre d'infractions commises par chaque conducteur », a-t-il expliqué. Selon lui, beaucoup d'Algériens disposent de deux permis de conduire. Avec l'existence d'un fichier national informatisé, les conducteurs ne pourront avoir qu'un seul document. « Ce qui facilitera aussi la lutte contre la fraude », a ajouté le même responsable. Pour lui, il est temps que l'Algérie concrétise cette démarche. « Le permis de conduire biométrique devra être conforme aux standards internationaux », a-t-il ajouté. Concernant l'amélioration de la qualité de la formation des conducteurs, Aoudia a noté que le volume horaire consacré à la formation des candidats va passer de 30 à 55 heures. Dans ce contexte, les 7.000 auto-écoles sont tenues de suivre le nouveau programme du ministère de tutelle. Pour ce qui est de la finalisation de l'arrêté ministériel relatif au brevet professionnel de conducteur de véhicules de transport de personnes et de marchandises, Aoudia a noté que cette démarche va contribuer à l'amélioration de la qualité des transports en commun ou des poids lourds. Et contribuer à faire baisser le nombre des accidents mortels causés généralement par ces véhicules. Sur la question relative à l'expérience des moniteurs, Aoudia a indiqué que les intéressés doivent se soumettre au nouveau programme d'apprentissage de la conduite. Le but est de réduire la fréquence des accidents de la route et le nombre de victimes.