Adopté mercredi 11 mai en Conseil du gouvernement, le permis à points sera mis en œuvre vers la fin de l'année 2016, dans la perspective entre autres, d'inciter les automobilistes à avoir un comportement responsable destiné à préserver leur capital de points et éloigner, ainsi, le risque de le voir déclaré " invalide " a déclaré, jeudi dernier, l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Salem Salhi, directeur des transports terrestres au ministère des Transports.
Du permis à point (24 au total), le même responsable explique que celui-ci aura un contenu pédagogique, préventif et répressif à la fois. Ce permis de conduire biométrique va permettre de réduire donc considérablement le nombre d'accidents de la route de par sa vocation préventive, répressive et pédagogique. De plus, le directeur des transports terrestres au ministère des Transports, M. Salem Salhi, qui a précisé que le facteur humain est à l'origine de 90% des accidents routiers, a fait savoir qu'avec ce futur permis de conduire biométrique, c'est aussi un permis à points. Et là, il est prévu le retrait des points en fonction de la gravité de l'infraction commise par le conducteur, sachant que ce permis est doté de 24 points. Ces infractions ont été classées suivant quatre catégories donnant lieu au retrait de 1 à 6 points. Quant aux actes classés dans la catégorie des délits, il est prévu le retrait de 10 points à la fois, a-t-il avisé. En cas de non-paiement de l'amende forfaitaire, liée aux contraventions, au bout de 30 jours, deux (2) points supplémentaires seront automatiquement retirés du permis. Par contre, l'automobiliste a la possibilité de récupérer ses points dans le cas où il n'aura commis aucune infraction au cours d'une période s'étalant de 3 à 4 ans depuis la dernière infraction relevée, ou s'il suivra une formation en conduite à ses frais. Mais lorsque le solde de points est à zéro, le permis de conduire est alors retiré à l'automobiliste, a averti M. Salhi en précisant que dans ce cas, le conducteur sera soumis à l'obligation de refaire sa formation de A à Z et qu'au bout d'une période de six (6) mois, il pourra postuler pour un nouveau permis de conduire. M. Salhi, a également tenu à souligner durant l'émission, que les accidents de la route provoquent, chaque année, plus de 4.500 tués et un nombre particulièrement élevé de blessés, parmi lesquels certains resteront handicapés à vie. Durant l'année 2015, rappelle-t-on, pas moins de 35.000 accidents de la route ont été recensés avec un total de 4.610 morts et 55.994 blessés, des chiffres plus ou moins similaires à ceux des années précédentes. Ces accidents coûtent, chaque année, au pays un total de 100 milliards de dinars, selon une étude réalisée récemment par l'université de Batna. M. Salhi signale, par ailleurs, qu'à l'avenir, il sera plus contraignant pour les personnes qui en feront la demande de se voir autoriser à ouvrir une auto-école, saut si elles sont titulaires d'un diplôme de CAPP et d'une expérience de trois années dans le domaine. Il ajoute que les formateurs de candidats au permis de conduire, dispenseront désormais leurs cours sur la base de nouveaux manuels spécialement élaborés à leur intention. Il indique, d'autre part, qu'un fichier national des contrevenants au Code de la route, actuellement en cours d'élaboration, va aider à cerner plus précisément les automobilistes récidivistes. Il s'agit des fichiers nationaux des permis de conduire, des cartes grises et des infractions au code de la route, ainsi que la mise sur pied d'un service chargé du suivi de la mise en œuvre des procédures liées à ce nouveau permis et au retrait des points. En outre, a-t-il poursuivi, il sera créé un Conseil national chargé de la mise en place d'une politique de prévention routière, appuyé par une structure qui prendra en charge les aspects pratiques de lutte contre les accidents de la circulation. Et justement concernant ces moniteurs, ceux détenant uniquement un Certificat d'aptitude professionnelle et pédagogique (CAPP) doivent avoir une expérience de sept (7) ans dans le domaine pour pouvoir continuer à exercer, tandis que ceux ayant un diplôme universitaire en plus du CAPP, l'expérience requise est de trois (3) ans. D'un autre côté, M. Salhi a annoncé qu'un arrêté ministériel, relatif au brevet professionnel de conducteur de véhicules de transport de personnes et de marchandises, a été finalisé et sera signé, au plus tard, lundi prochain par le ministre des Transports. Ce texte prévoit l'amélioration de la qualité de la formation des conducteurs qui bénéficieront de formations liées à la réglementation du travail, la sécurité et la prévention des risques ainsi qu'à la réglementation des transports de personnes et de marchandises. A rappeler que le Conseil du gouvernement a approuvé, mercredi dernier, l'exposé présenté par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, sur les projets du permis de conduire et de la carte grise biométriques qui entreront en vigueur à la fin de l'année 2016.