Le ministre a ainsi décidé une réduction du nombre de festivals estimé à un peu plus de 170. Ils seront désormais au nombre de 77 dont 28 seront à caractère international, 31 de dimension nationale et 18 locaux. Mihoubi a déclaré que « tous les festivals retenus connaîtront des modifications tant sur la durée, le nombre des participants, la vocation que la thématique ». La priorité, a-t-il assuré, « sera accordée aux festivals internationaux qui ont pour mission de représenter la culture algérienne dans le monde ». Evoquant les festivals nationaux, il a indiqué que nombre d'entre eux se dérouleront une fois tous les deux ans tandis que d'autres, à l'instar du festival de poésie dédié à Mohamed Laïd Al Khalifa et le festival international de la poésie arabe classique, seront fusionnés. Sur le plan financier, le ministre prône la rigueur. Le plus gros budget est estimé à 10 milliards de centimes. « Nous allons réduire annuellement l'enveloppe financière », a expliqué Mihoubi qui a plaidé pour l'implication des sponsors privés (entreprises, hommes d'affaires...) dans l'organisation des évènements culturels. Par ailleurs, il n'a pas manqué de reprocher à plusieurs commissaires généraux une faillite totale. Il a annoncé, à cet effet, l'élaboration d'un cahier des charges rigoureux avec pour seul mot d'ordre : fermeté et efficacité. Cette mesure sera suivie par un changement à la tête des commissariats dont les nouveaux responsables bénéficieront d'une formation spécialisée. « Désormais, nous exigerons une gestion objective et professionnelle. Les commissaires des festivals devront s'adapter à la nouvelle nomenclature budgétaire », a affirmé Mihoubi. Ce dernier a souligné que la nouvelle gestion des festivals s'inscrit dans cadre de la constitutionnalisation de la culture portée par la nouvelle Constitution amendée. « Le luxe et les cadeaux faramineux, c'est fini », a-t-il souligné. Toutefois, le ministre a assuré que les festivals de l'année en cours se dérouleront normalement grâce aux reliquats budgétaires de 2015, estimés à près de 40%. Par ailleurs, la tenue de plusieurs festivals a été gelée ou reportée jusqu'à nouvel ordre, à l'image des festivals nationaux du théâtre féminin, de l'habit traditionnel, du festival maghrébin de la musique andalouse et du festival international d'Abalessa de Tamanrasset. Quant au Festival culturel international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv), le ministre a indiqué qu'il a été reporté à l'année prochaine sur conseil de son commissaire général, Azzedine Guerfi. Selon le ministre, douze wilayas de l'intérieur ne seront plus concernées par l'organisation des festivals pour faute de structures d'accueil (hôtels, salles de conférences...). Un programme culturel spécifique sera par contre accordé aux régions isolées.