Le permis de conduire à points va permettre la gestion de l'infraction au code de la route sur place. De même pour le certificat d'immatriculation des véhicules. Ce dernier document va orienter les pouvoirs publics notamment sur la consommation du carburant. « Ces deux documents biométriques sont un tableau de bord pour les décideurs des secteurs de l'énergie, de l'intérieur et des transports », a affirmé, hier, le directeur du projet au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Lyes Mahieddine, lors d'un point de presse animé au siège de la direction générale de la modernisation à Alger. Le responsable a souligné que les deux documents qui seront mis en circulation, à la fin de l'année en cours, s'inscrivent dans l'application des décisions prises par le président de la République « visant la promotion et l'intégration des projets technologiques à forte valeur ajoutée ainsi que la densification de la production des documents sécurisés au niveau national », ajoutant que ces projets s'inscrivent également en droite ligne du projet de modernisation de l'administration publique. Lyes Mahieddine a soutenu que la mise en place d'une plateforme d'interconnexion entre les différents départements ministériels pour l'accès au système d'information de l'état civil du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales « constitue le jalon de la réalisation effective de la modernisation de l'administration publique ». Le conférencier a expliqué que les supports pré-personnalisés, à savoir les documents vierges, seront réalisés au niveau national grâce à la mise en contribution complémentaire de deux organismes nationaux public et privé. « Toutes les données des citoyens seront la propriété exclusive du ministère de l'Intérieur, seul habilité à personnaliser les documents vierges remis par les producteurs », a-t-il répondu sur la confidentialité des données personnelles des demandeurs. Selon le cadre du ministère de l'Intérieur, le nouveau permis de conduire biométrique et électronique, outre ses fonctions d'identification et de vérification menées d'une manière électronique, « il implémentera une fonctionnalité de permis à points en relation avec un système de gestion automatisée des règles de la circulation et de la sécurité routières ». Il a également fait savoir que le permis à points va supprimer particulièrement les interventions, car « toutes les transactions se dérouleront sur place. Le fait d'automatiser empêchera la possibilité d'intervenir. En outre, il s'agit de retrait de points pas le permis », a-t-il expliqué. La mise en circulation du permis à points facilitera par là même la tâche aux contrevenants qui pourront payer les amendes sur place. Immatriculation unique dans la carte grise biométriquE Par ailleurs, la nouvelle carte électronique d'immatriculation des véhicules intégrera les fonctionnalités associées au contrôle et à la vérification qui s'effectueront de manière automatique. « Elle sera dotée de fonctionnalités liées au contrôle du véhicule et aux assurances, et essentiellement à la rationalisation de la consommation de carburant, et ce, en étant associée à un système d'information dédié à cet effet. » L'orateur a précisé que cette carte sera un outil d'orientation pour les pouvoirs publics, notamment pour le secteur de l'énergie. « Elle permettra d'évaluer la consommation de carburant et d'établir une cartographie qui pourra déterminer les régions touchées par la contrebande du carburant sur la base des statistiques et du volume de consommation. Cela constituera une base de données grâce à une application intégrée dans le document qui pourra également être doté d'un système de contrôle qui déterminera le palier de consommation, à l'exemple de la facturation de l'eau », a-t-il répondu à une question de Horizons. Il a également fait savoir que dans ce nouveau système, « l'immatriculation est unique durant toute sa validité avec seulement le changement du nom du propriétaire en cas d'achat du véhicule », a-t-il révélé. Pour le directeur du projet, la mise en place de plateformes informationnelles associées à des documents électroniques sécurisés « permettra de structurer les systèmes d'information des différents départements ministériels, dans le but d'une interopérabilité fonctionnelle favorisant la concrétisation de la e-administration effective ».