L'examen, dont le coup d'envoi sera donné par la ministre de l'Education nationale à partir de la wilaya d'Illizi, porte sur trois matières : les langues arabe et française, les mathématiques. Ensuite, interviendront l'examen du brevet d'enseignement moyen (BEM) du 24 au 26 mai et celui du baccalauréat qui se déroulera du 29 mai au 2 juin. Le nombre de candidats à l'examen du baccalauréat est de 816.650, dont 267.465 à titre de candidats libres. 559.247 élèves devront passer aussi l'examen du BEM. Pour le déroulement de ces examens dans les meilleures conditions, la tutelle a prévu un dispositif « musclé » pour éviter aussi toute tentative de « triche ». 340.000 surveillants et plus de 100.000 correcteurs répartis sur 18.000 centres ont été mobilisés à cet effet. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, qui a fait du dialogue son « credo », a réussi à dépasser les « perturbations » du passé dues aux syndicats du secteur. Les élèves ont donc achevé leurs programmes scolaires. Ce qui leur permettra d'aborder aisément les sujets des épreuves. La ministre a toujours considéré les revendications du partenaire social comme légitimes. A condition qu'elles soient compatibles avec les « lois de la République ». Les grèves sont « inacceptables » pour elle, car elles perturbent la scolarité des élèves. Concernant le bac, Benghebrit a veillé à ce que les sujets soient basés sur la compréhension. C'est le seul moyen, selon elle, de combattre la fraude. Elle a toujours affirmé qu'elle œuvrera progressivement à mettre fin à l'approche par l'apprentissage dans l'élaboration des sujets du baccalauréat et à se baser sur la compréhension des matières scientifiques et les valeurs morales dans la formation des encadreurs et des élèves, et ce, à partir de la prochaine rentrée scolaire. Pour cette année, les mêmes dispositions seront maintenues et le candidat aura deux choix, comme par le passé. Par ailleurs, toute tentative de fraude aux épreuves du baccalauréat exposera son auteur à l'exclusion pour une durée de cinq années, a affirmé la ministre, assurant qu'elle ne « permettra à personne de porter atteinte à la crédibilité de l'examen du baccalauréat ». Les réformes de deuxième génération seront entamées, quant à elles, dans une première étape à partir de la rentrée scolaire 2016-2017 au niveau des 1re et 2e années primaires ainsi qu'à la 1re année du cycle moyen avant d'être généralisées aux autres cyc les d'enseignement. Pour ce qui est des cartes d'identité biométriques, la première responsable du secteur a assuré que leur confection est de 100% dans certaines wilayas. Elle a imputé le retard accusé dans certaines communes à des problèmes de distribution et non de production. La ministre promet des « nouveautés » pour la rentrée scolaire 2016-2017. La priorité absolue sera accordée à l'amélioration des pratiques pédagogiques. Elles se traduiront par l'adoption, dès la rentrée scolaire, de l'évaluation diagnostic afin d'orienter les enseignements et les apprentissages à partir des capacités réelles des élèves et de mettre en place une stratégie répondant aux besoins de chacun, la poursuite de l'application des nouvelles modalités d'évaluation dans le cycle primaire, intégrant parallèlement à l'évaluation sommative traditionnelle une évaluation formative, la généralisation de la remédiation pédagogique, comme principe opératoire dans les pratiques de classe à toutes les disciplines et à tous les niveaux d'enseignement, tout en intégrant la pédagogie différenciée et la mise en application de manière effective de la circulaire n°350 du 30 novembre 2015 relative à la généralisation des épreuves de rattrapage à tous les niveaux d'enseignement, selon les conditions définies au niveau des cycles primaire, moyen et secondaire, dans un souci d'offrir une deuxième chance à tous les élèves pour améliorer leurs résultats, et par conséquent, de réduire les taux de redoublement et de déperdition scolaire. Pour Mme Benghebrit, « l'école, au-delà du fait qu'elle soit un lieu d'enseignement et d'apprentissage, d'éducation et de formation, doit être, également, un lieu de formation d'un citoyen instruit et discipliné, fier de ses origines, un lieu où l'élève apprend la référence aux lois, un lieu où l'élève apprend qu'il n'y a pas de droits sans devoirs ».