Deux conventions ont été signées à la fin de cette manifestation par l'Agence nationale de l'emploi (Anem) et l'équipementier de réseaux de télécommunications suédois Ericsson et la société Etterkib. La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du chef de cabinet du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Naceredine Bouguera, du directeur général de l'Anem, Mohamed Tahar Chalal, du DG d'Ericsson Algérie, Yacine Zerrouki, et du PDG de la société Etterkib, Mohamed Chikhaoui. Selon Mohamed Tahar Chalal, le premier accord signé avec Ericsson prévoit l'intégration et l'encadrement au sein de l'entreprise suédoise des diplômés de l'Institut national de la poste et des technologies de l'information et de la communication (INPTIC) d'Alger et de celui d'Oran. « L'Anem ne ménage aucun effort pour assurer l'accompagnement des demandeurs d'emploi et mettre à la disposition des employeurs un maximum de candidatures afin de garantir la réussite des démarches de recrutement des entreprises », a indiqué le DG de l'Anem. De son côté, Yacine Zerrouki estime que ce type d'accord permettra de puiser dans la ressource humaine locale dont les capacités ne sont pas à prouver. « Pour nous, il est prévu de favoriser le transfert de savoir-faire pour encadrer les nouvelles recrues et les parer à répondre de la meilleure manière aux exigences technologiques du marché », a souligné le représentant de la société Ericsson. Ce dernier annonce qu'un planning annuel de recrutement prévisionnel de près de vingt jeunes diplômés en TIC est prévu. « Ericsson s'engage à assurer, le cas échéant, une formation de perfectionnement, de mise à niveau et d'adaptation aux postes de travail, aux demandeurs d'emploi orientés par l'Anem », précise le même responsable. Pour Mohamed Chikhaoui, l'objectif de cet accord signé avec l'Anem est de permettre aux deux organismes d'établir des relations de coordination et de partenariat pour répondre aux besoins de son entreprise en termes de ressources humaines locales qualifiées dans des délais raisonnables. « Sur un chantier de mégacentrale électrique, il y a 1.400 travailleurs. La Sonelgaz, dont nous sommes l'une des importantes filiales dans la construction des sites, va lancer, durant cet été, quatre mégacentrales électriques. Donc, je vous laisse le soin de compter combien de jeunes techniciens il faut recruter pour ces projets. Des milliers », souligne le Pdg d'Etterkib. Il explique aussi que même son entreprise a tendance à mécaniser de plus en plus son activité qui a besoin aujourd'hui de jeunes qui sont formés dans la robotique, la cybernétique et qui soient capables de maîtriser ce genre de technologie. « Nous sommes présents dans plusieurs wilayas, donc nous allons recruter des jeunes que nous intégrerons dans nos équipes. Seuls ceux qui montrent de meilleures aptitudes seront gardés dans l'entreprise qui va investir pour les former davantage afin d'assurer une main-d'œuvre qualifiée. Et remplacer le personnel vieillissant », explique le Pdg d'Etterkib qui ambitionne de se développer à l'international. Des ambitions exportatrices pour de jeunes entrepreneurs Cette sixième édition du Salon de l'emploi a été surtout marquée par des exposants ayant pénétré le marché international après avoir lancé des opérations d'exportation de leurs produits. C'est le cas de ce jeune entrepreneur qui a bénéficié d'un crédit Ansej pour lancer une petite entreprise en 1999 dans l'industrie des tables et chaises métalliques. Aujourd'hui, ce jeune entrepreneur emploie 181 travailleurs et prévoit d'en embaucher 300 autres en lançant une chaîne de fabrication de tables et chaises en céramique. Mme Zeino, honorée par le président de la République en 2011 pour avoir décroché le meilleur prix dans le domaine de l'entrepreneuriat, a investi dans le domaine de l'innovation en créant un pesticide bio. Elle exporte ses produits vers des pays du Golfe arabique et l'Afrique du Sud. Parmi les exposants, il y a aussi ce jeune couple dont la femme est diplômée dans l'agriculture. Il a créé une petite entreprise de biscuiterie. « Nous avons une demande importante du Kenya et du Benin », explique Mme Bouchame avec regret, cependant, car l'entreprise n'a pas les moyens de le faire. Yacine Bouaroua, en contractant un prêt de trois millions de dinars de l'Ansej, a créé sa propre entreprise dénommée « Ambiances parfumées ». Des bougies parfumées de différentes tailles et parfums qui n'ont rien à envier à ceux de l'importation. Le jeune entrepreneur, qui envisage d'exporter ses produits, fait face au problème de matière première. « C'est une matière première composée de produits chimiques, soumise à autorisation. Donc, il me faut cette autorisation pour développer encore mon entreprise et éviter de dépendre d'un importateur », explique Yacine, propriétaire de la marque « Candle Light ». Pour rappel, les organisateurs ont tenu à clôturer l'évènement en honorant cinq entrepreneurs élus lauréats du Salon.