Tous les moyens humains et matériels nécessaires sont mobilisés pour assurer le bon déroulement des épreuves. 160.000 surveillants mobilisés, 55.000 enseignants désignés pour la correction des copies. Cette dernière est prévue entre le 9 et le 29 juin. Les résultats seront connus, au plus tard, début juillet. En attendant, pas de grand chamboulement dans l'organisation pédagogique de l'examen. Le ministère de l'Education maintient les mêmes dispositions que l'année dernière. Les enseignants chargés de l'élaboration des sujets des épreuves du baccalauréat ont été instruits, dans l'élaboration des sujets, de prendre comme référence le niveau de l'élève moyen. Ainsi donc, le candidat aura deux choix comme par le passé. Les élèves doivent être en classe à 8h. Il y aura, et c'est la nouveauté cette année, un temps de 30 minutes entre l'heure d'entrée et le début des épreuves (8h30), après quoi, les portes des établissements fermeront et plus aucun retardataire n'aura accès aux classes d'examen. Pour le ministère de l'Education, c'est l'un des moyens pour éviter la fraude. Le ministère semble retenir la leçon de l'année dernière, marquée par des tentatives de fraude via internet mais aussi, et ce qui est inadmissible, est l'erreur sur le sujet de la langue arabe. Le département de Nouria Benghebrit est plus que jamais déterminé à mettre le holà. En collaboration avec les services de sécurité, de la justice et le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, des mesures techniques et pratiques ont été prises pour éviter toute fraude pendant le déroulement de l'examen. Une commission mixte a été installée entre les différents secteurs. L'échange d'informations sera instantané et des actions immédiates seront prises contre les fraudeurs. La sanction prévue pour cette année consiste en l'exclusion pour une durée de cinq ans de tout candidat en possession d'un téléphone portable. « Même s'il ne l'utilise pas, cela représente une tentative de fraude », a-t-elle fait remarquer. D'autre part, et en vue d'éviter toute erreur dans les sujets, le ministère de l'Education nationale a mis en place deux commissions au niveau de l'Office national des examens et concours (Onec), chargées, à travers un travail distinct, de l'amélioration du contenu des sujets et d'assurer un double contrôle des sujets du bac. Le ministère persiste et signe : les sujets d'examens sont sécuriés. Pas moins de 150 enseignants, actuellement en isolation, sont chargés d'élaborer les sujets des examens et ne sortiront que le dernier jour du baccalauréat. Par ces mesures, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, veut instaurer la discipline et « la normalité » dans le déroulement du baccalauréat. Elle sait mieux que quiconque qu'il y va de la crédibilité de cet examen national qui, de plus en plus, perd de sa valeur à cause de ce type de pratiques de fraude, ces histoires de fuite des sujets, ou bien ces erreurs dans les sujets. Le bac de cette année est particulier. C'est une véritable « épreuve dans une épreuve ». Il n'est pas uniquement l'examen des candidats qui tenteront d'arracher le sésame pour l'université. Mais, c'est aussi l'examen de Nouria Benghebrit et son plan antifraude et antifuite de sujets.