Le département d'Etat américain a salué, dans son rapport annuel 2015 sur la lutte antiterroriste dans le monde, la vision algérienne globale de lutte contre le terrorisme et les efforts consentis par les hautes autorités depuis plus de deux décennies dans le traitement efficace de cette menace. Le rapport indique que l'« Algérie demeure un partenaire important dans la lutte conte le terrorisme ». Il met en exergue la stratégie poursuivie en ce sens, qui fait appel aux outils d'information, de prévention et de sécurisation des frontières, dans la poursuite de sa lutte contre cinq organisations terroristes, telles que Aqmi, Al Mourabitoun, Mujoa, Daech et Ansar Acharia, qui restent des menaces actives dans le pays et sur ses frontières. Le département d'Etat relève les efforts déployés pour raffermir le dispositif sécuritaire de proximité et de surveillance et de la politique de non-concession envers les prises d'otages par les groupes terroristes, d'où l'absence de toute référence aux enlèvements par des groupes terroristes durant l'année 2015. Le rapport se réfère aux mesures prises par l'Algérie concernant les mises en garde contre les fetwas émanant de l'étranger, la mise en place d'un organe national de lutte contre la cybercriminalité, la préparation du lancement d'un observatoire sur l'extrémisme violent et d'une institution nationale de la fetwa, la mise en conformité de la législation nationale avec les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi qu'avec les recommandations du Gafi, l'adoption de nouvelles dispositions concernant la garde à vue, la restructuration du DRS-Scorat-Scaat et le renforcement sécuritaire des frontières. Au chapitre des réformes internes, le rapport met l'accent sur les efforts consentis pour lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Une avancée appréciée par le département d'Etat, qui a salué l'intérêt particulier qu'accorde l'Algérie à la coopération internationale, notamment celle engagée dans le domaine sécuritaire avec la Tunisie, la médiation dans le conflit malien, l'appui au processus politique de paix en Libye, ainsi que la reprise du texte de l'année dernière concernant les relations algéro-marocaines. « Dans le cadre de sa stratégie de lutte antiterroriste, l'Algérie assure la formation des forces spéciales de la Tunisie pour la sécurisation des frontières sur la base d'un accord bilatéral », indique le rapport.