Les opérations de broyage de la cimenterie de Cilas ont démarré jeudi dernier. Elles se sont déroulées à la faveur de la visite d'inspection des cadres de l'entreprise et des responsables locaux, à Djemorah dans la wilaya de Biskra. La cimenterie, créée en joint-venture entre Lafarge Algérie et l'entreprise privée algérienne Souakri, réduira de 50% les importations de ciment, a indiqué le PDG de Lafarge Algérie, Eric Meuriot. Le même responsable a précisé que cette cimenterie livrera ses premiers sacs de ciment dans les prochains jours. Elle entrera en pleine production après son inauguration en septembre prochain, pour fabriquer 2,7 millions de tonnes par an (t/an). Elle devra entraîner la création de 640 emplois directs et plus de 2.500 indirects. « La cimenterie de Biskra est équipée de l'un des plus importants broyeurs verticaux au monde, bénéficiant des technologies les plus avancées en la matière », a-t-il précisé, ajoutant que ce fleuron de l'industrie cimentière a été construit en 18 mois seulement. Selon lui, au rythme actuel de la croissance continue de la production assurée par les différentes entreprises de fabrication de ciment (GICA, Lafarge Algérie...), le marché algérien devra s'autosuffire en ciment à l'horizon 2017. Dans le même sillage, ce projet, d'un coût d'investissement de 35 milliards de dinars, est détenu à raison de 51% par l'entreprise Souakri et 49% par le cimentier français. Il est à souligner que Lafarge Algérie détient des cimenteries à M'sila de 5 millions t/an et à Mascara de 3 millions t/an, sachant qu'avec l'entrée en production de la cimenterie de Biskra, la production globale de ce groupe sera portée à 10,7 millions t/an. Il détient, également, en partenariat avec le Groupe public industrie ciment d'Algérie (Gica), la cimenterie de Meftah d'un million de tonnes par an. A titre de rappel, l'Algérie dispose actuellement de 14 cimenteries publiques et privées d'une capacité de production globale de près de 19,5 millions t/an alors que la demande est de 24,5 millions t/an. Cet écart est comblé par les importations dont la facture a coûté, en 2015, un montant de 513 millions de dollars. Pour sa part, le groupe Gica détient 59% (11,6 millions t/an) du marché du ciment et devra voir sa production augmenter à hauteur de 18,5 millions t/an à fin 2017, alors que 41% de la demande en ciments est couvert par le secteur privé et les importations.