Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a affirmé samedi dernier à Alger que la sortie de la 45e promotion des élèves de l'Ecole nationale d'administration (ENA) intervenait à une étape « sensible » du processus d'édification nationale qui exige de nous de faire valoir « nos capacités ». Dans une allocution à cette occasion, Bedoui a indiqué que « la sortie de cette promotion intervient à une étape aussi sensible que décisive du processus d'édification nationale, qui exige de nous de faire valoir nos capacités potentielles et acquises et de les exploiter pour relever les défis conjoncturels ». « La pertinence de l'orientation de l'Etat algérien et la cohésion de la société algérienne, en sus de la force de l'Armée nationale populaire sont autant de facteurs qui concourent aux efforts d'édification nationale », a-t-il précisé. Après avoir salué la promotion sortante composée de 101 élèves, le ministre a affirmé que les connaissances acquises par ces derniers durant leur formation leur permettront certainement de réussir dans leur carrière professionnelle, au cours de laquelle « ils doivent faire preuve de responsabilité et œuvrer à promouvoir le service public en termes de qualité et de professionnalisme ». Pour atteindre cet objectif, le ministère de l'Intérieur a adopté une stratégie visant essentiellement à mettre fin à la bureaucratie, à moderniser l'administration et à améliorer le service public, et partant impulser le processus de développement. Cette stratégie s'inscrit dans le cadre de l'initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, consacrée dans le plan d'action gouvernemental, dans son volet visant à promouvoir une nouvelle culture du service public et « à ancrer une vision réelle d'un Etat fondé sur les principes de la bonne gouvernance ». En application de cette stratégie, il a indiqué que son département s'est engagé à former la ressource humaine, une démarche qui profite aux fonctionnaires et contribue à améliorer l'efficacité du service public. Dans le cadre de cette démarche, le ministère « a adopté un plan de formation destiné à tous les fonctionnaires qui englobe tous les domaines inhérents aux missions de l'administration et services assurés quotidiennement au citoyen », a-t-il précisé, ajoutant que cette formation sera généralisée au plan local et sera adaptée aux spécificités et besoins exprimés, en vue de « rapprocher la formation d'une part et rationaliser les dépenses publiques d'autre part ». Pour mettre en avant l'importance de cette formation, Bedoui a rappelé l'initiative du ministère consistant à lancer un projet de création d'un pôle spécialisé dans la formation technique en l'occurrence l'Ecole nationale des ingénieurs de la ville de Tlemcen. Le responsable a indiqué que son ministère a accordé un intérêt particulier à la formation à l'étranger et à la participation d'experts internationaux à des sessions de formation organisées en Algérie, en vue de s'ouvrir sur les expériences étrangères. Le but de la modernisation de l'ENA « est d'améliorer la qualité de la formation et de l'adapter aux exigences d'une administration moderne et efficace », a indiqué le ministre, précisant que cette modernisation concernera également les volets de la formation et les programmes pédagogiques. Le dernier amendement de la Constitution qui a couronné ces réformes se veut le premier jalon sur la voie du renforcement de l'unité nationale, la consécration de l'Etat de droit, et le renforcement d'une démocratie pluraliste, ainsi que l'édification d'une économie solide, fondée sur la justice sociale et la préservation des droits sociaux. « La Constitution a accordé un intérêt particulier aux collectivités locales, en leur conférant une nouvelle dimension, qu'est la démocratie participative, en vue de dynamiser la décentralisation et de l'appuyer de manière à mobiliser les énergies et les compétences pour relancer le développement local durable, à travers une gouvernance locale efficace ». La 45e promotion des élèves de l'ENA et la 3e promotion des administrateurs principaux ont été baptisées du nom de l'écrivaine algérienne Assia Djebar, dont la famille a été honorée en présence de ministres et de walis.