L'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique ont souligné l'« urgence » d'un retour de la paix et la stabilité en Libye et au Mali, a indiqué, hier à Alger le ministre des Affaires magrébines, de l'Union africaine et des Etats de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel. « Nous sommes convaincus qu'il est urgent que notre région connaisse la stabilité et la paix, notamment en Libye et au Mali », a déclaré Messahel à la presse à l'issue de la 3e session du dialogue algéro-américain dans le domaine sécuritaire. « Nous pensons que le processus de paix en cours en Libye doit être conduit à son terme et qu'il faut permettre au gouvernement d'union nationale de jouer son rôle », a-t-il ajouté. Concernant le processus de paix en cours au Mali, il a exprimé l'espoir de voir ce processus « mené à son terme ». Il a indiqué aussi avoir évoqué avec la partie américaine de la situation en Tunisie, au Sahara occidental et dans la région du Sahel. Messahel a relevé que les deux pays ont abordé « le risque que connaît la région à cause de l'alliance, très souvent constatée sur le terrain, entre le terrorisme et le crime organisée. « Nous avons partagé l'analyse et discuté des expériences en matière de lutte contre le terrorisme », a-t-il dit, rappelant l'organisation par l'Algérie d'une réunion sur la déradicalisation et d'une autre sur la cybercriminalité et le cyber terrorisme. Il a annoncé, à cette occasion, la tenue en Algérie d'une réunion sur « la démocratie comme vecteur essentiel de la déradicalisation » en septembre prochain. « Nous avons, avec notre partenaire américain, échangé les vues sur la stratégie globale internationale de lutte contre le terrorisme, qui est une menace globale qui nécessite une réponse globale », a-t-il poursuivi.