Photo : Archives. Une délégation composée de chercheurs et de cadres algériens du ministère de l'Agriculture et du Développement rural se sont déplacés en Allemagne en vue de participer à la 9e Session du Comité chargé de l'évaluation de la mise en œuvre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification dont les travaux commenceront dès aujourd'hui et se poursuivront jusqu'au 25 du mois en cours. La participation de l'Algérie n'est guère fortuite. Elle préside le groupe africain de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) et participe également en sa qualité de présidente du Comité consultatif régional africain traitant la problématique en question. Les cadres algériens ont été chargés d'assurer la coordination des travaux des pays africains lors de la réunion préparatoire prévue durant les premiers jours de cette rencontre internationale. Il convient de souligner que les travaux de la rencontre se dérouleront en deux étapes. La première, s'étalant du 16 au 18 février, est consacrée à la seconde session spéciale du Comité de la science et la technologie alors que la deuxième, du 21 au 25 février 2011, sera dédiée aux travaux de la 9e session du Comité chargé de l'examen de la mise en œuvre de la Convention en question. Les participants seront appelés à faire le point et d'évaluer les progressions dans la mise en œuvre par la communauté internationale de la stratégie décennale de la convention sur la lutte contre la désertification. Ils se pencheront sur les questions relatives à la lutte contre la dégradation des terres et l'atténuation des effets de la sécheresse. Le Comité chargé de l'examen de la mise en œuvre de la Convention est chargé de s'assurer de la performance collective des parties signataires de la Convention pour l'exercice 2008-2009 à l'égard de chacun des cinq objectifs opérationnels de la stratégie fixé sur 10 ans. «Il est important de noter que c'est la première fois, dans l'histoire de la Convention, qu'une évaluation quantitative de la performance sera effectuée à partir d'un tel point de vue global», note le département de M. Rachid Benaissa dans un communiqué, soulignant également que cette réunion est aussi une étape importante dans la préparation de la 10e Conférence internationale sur la lutte contre la désertification, qui aura lieu en octobre 2011 en Corée du Sud. La mission assignée au Comité de la science et de la technologie de la convention est d'évaluer les méthodologies et les approches en cours d'utilisation, de délibérer sur l'examen scientifique mené par les pairs sur les indicateurs d'impact adoptés par la 9e Conférence des parties et d'examiner les modalités de la 2e conférence scientifique qui se tiendra en 2012 sous le thème : «L'évaluation économique de la désertification, gestion durable des terres et la résilience des zones arides». Les participants à cette rencontre devront donc évaluer les mécanismes mis en place pour endiguer ce phénomène qui menace le 1/5e de la population internationale. La désertification a été à l'origine de la dégradation de plus de 5,2 milliards d'hectares de terres arides destinées à l'agriculture. L'Algérie est en tête de liste des pays menacés par ce fléau. Si on se réfère aux indicateurs avancés par le ministre de l'Agriculture M. Rachid Benaissa lors d'une de ses sorties médiatiques, sur 238 millions d'hectares de superficie totale, 200 M/ha sont occupés par le Sahara, 20 M/ha touchés par la désertification (zones steppiques arides et semi-arides) et 12 M/ha touchés par l'érosion hydrique. En Algérie, 3 millions d'habitants sont touchés par cette désertification. Pour faire face à ce fléau, l'Algérie a mis en place un large programme comportant moult mesures, citons principalement celle relative à l'élargissement du barrage vert, dont la superficie actuelle est de 300 000 ha, de 100 000 ha entre 2010 et 2014.