Les forces progouvernementales libyennes ont annoncé, hier, avoir repoussé une nouvelle contre-offensive de Daech dans son fief à Syrte, où les terroristes sont quasiment encerclés. Daech a tenté de briser des positions contrôlées par les milices du gouvernement d'union nationale (GNA) dans le secteur ouest de la ville, située à 450 km à l'est de Tripoli et dont une large partie a été reconquise depuis le 9 juin. Ses groupes ont utilisé un char, des mortiers et des snipers. C'est ce qu'a indiqué un communiqué des forces progouvernementales qui affirment avoir mis en échec cette tentative. Les forces du GNA ont affirmé hier avoir progressé dans Syrte en ouvrant un nouveau front. « Nos forces ont tiré à l'artillerie lourde contre des secteurs situés autour du centre de conférence Ouagadougou », indique leur communiqué en évoquant le complexe où les terroristes ont installé leur centre de commandement depuis qu'ils ont pris le contrôle de la ville en juin 2015. Résolution sur le contrôle de l'embargo sur les armes Le Conseil de sécurité a adopté mardi une résolution autorisant l'Union européenne pour une période de 12 mois, à inspecter les navires à destination ou en provenance de la Libye, suspectés de transporter des armes. La résolution proposée par l'Union européenne autorisera l'opération navale européenne au large de la Libye à contrôler la levée de l'embargo sur les armes imposé à ce pays. En vertu de cette résolution, les bâtiments de guerre européens seront autorisés à intercepter en haute mer les navires qu'ils soupçonnent de transporter des armes vers la Libye. Ce contrôle doit se faire « dans des circonstances exceptionnelles bien précises, pour une période de 12 mois », a précisé le Conseil de sécurité en ajoutant que cette résolution ne s'applique pas aux navires jouissant de l'immunité souveraine en vertu du droit international et ne concernent que la contrebande d'armes illégales et de matériel connexe en haute mer au large des côtes libyennes. Dans sa résolution, le Conseil a condamné les violations de l'embargo sur les armes en Libye, notamment les livraisons d'armes à destination des groupes terroristes présents dans le pays. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a indiqué, lundi dernier, que les Nations unies venaient de finaliser un document sur la gestion des armes en Libye qui sera soumis à l'examen du gouvernement d'union libyen. Il s'agit, selon lui, d'une démarche pour freiner la prolifération des armes et munitions non protégées, qui touche la Libye et ses conséquences sur la région du Sahel.