Les mouvements de protestation cycliques enclenchés depuis le début de l'année scolaire par la Coordination nationale des adjoints de l'Education ont eu un écho favorable. Selon le coordonnateur national, M. Mourad Fertaki, les responsables du ministère de l'Education remettront aujourd'hui aux délégués du syndicat un document définissant les tâches de la corporation. Dans la plateforme de revendications soumise à la tutelle et au Premier ministre, les adjoints de l'Education réclament la suppression de plusieurs activités à leur charge alors qu'aucun texte ne le stipule. Les adjoints de l'Eduction dont les effectifs s'élèvent à 40.000 travailleurs demandent à être dispensés des permanences durant les vacances scolaires et des travaux de secrétariat. Ils demandent aussi à être dispensés de relever les absences des élèves et des tâches assignées initialement aux enseignants tel le calcul des moyennes des élèves à la fin de chaque trimestre avant la remise des bulletins. «Les missions des adjoints de l'Eduction se limitent aux tâches pédagogiques, éducatives et sécuritaires», souligne-t-il. Ils exigent également leur reclassification de l'échelle 7 à la 10. Dans la correspondance adressée aux pouvoirs publics, la Coordination met l'accent sur les mesures préjudiciables - pénalisant cette corporation - incluses dans le nouveau statut particulier des travailleurs du secteur. Dans l'ancien statut, les adjoints de l'Education étaient classés à la 11. Le nouveau statut les relègue à la catégorie 7. Ce qui n'est pas le cas pour les adjoints de l'Education qui s'estiment lésés par rapport aux autres corporations du secteur. De l'avis de certains surveillants, les mesures et augmentation de salaires, effectives depuis deux années, n'ont nullement profité à leur catégorie. Parmi les doléances inscrites à l'ordre du jour de la Coordination, figure le droit des adjoints de l'Education à la promotion, comme l'indique l'article 104 du code du travail. Mourad Fertaki indique que les adjoints ont, conformément aux textes de loi, le droit au bout de quelques années de service d'être promus au grade de surveillant général alors que, jusqu'à preuve du contraire, la seule promotion qui leur est accordée est celle d'adjoint de l'Education principal. Soit l'avantage de passer de la catégorie 7 à la 8.