Serait-ce le bout du tunnel avec cette crise qui secoue les relations entre la tutelle et les adjoints de l'Education? Même si la question essentielle demeure encore en suspens, en l'occurrence, la revendication d'une classification à l'échelle 10 et le droit à la promotion au poste de surveillant général, il ressort de la réunion tenue mercredi dernier et ayant entouré le coordinateur général national des adjoints de l'Education (SNTE), M. Fertaki Mourad, ainsi que les membres de son bureau d'une part, et, d'autre part, le ministre de l'Education nationale, entouré de ses directeurs de l'exécutif et le secrétaire général du ministère, que la voie est balisée pour un règlement des points de revendications loin de toute atmosphère tendue. C'est ce qui dénote aussi de l'attitude de satisfaction affiché par M. Fertaki. Celui-ci ne manquera pas de souligner que le ministre a été «très sensible» aux problèmes vécus par le corps des adjoints de l'Education, n'hésitant pas un seul instant à donner immédiatement des orientations à ses collaborateurs pour régler tout ce qui relève de ses prérogatives. D'emblée, le ministre de l'Education avait donné instruction pour bloquer la ponction des deux journées de grève initiées à travers le territoire national les 13 et 14 septembre derniers, et procéder au reversement des deux journées en question pour le cas des wilayas qui ont déjà opéré des retenues sur salaires, signale avec satisfaction notre interlocuteur. Dans ce sillage, ce dernier signale que Benbouzid a donné des instructions pour la révision dans un délai d'un mois de la définition des tâches des adjoints de l'Education, selon les propositions contenues sur la brochure présentée le 14 juin dernier dont, entres autres, la dispense des adjoints de l'Education des permanences durant les vacances scolaires, ainsi que l'ouverture de la formation devant le personnel de ce corps, avec prévision d'inscrire sur ce registre entre 3.000 et 4.000 adjoints de l'Education dès la semaine prochaine. Aussi, fera remarquer le coordinateur national, les adjoints de l'Education pourront prétendre aux mutations entre les lycées et les CEM, et prévoir des suppléances pour le cas des postes laissés vacants pour indisponibilité du titulaire en fonction. En somme, le dialogue a vraisemblablement pris le pas sur l'affrontement, et plusieurs dossiers ne manqueront certainement pas de trouver une issue favorable, laissera entendre notre interlocuteur, surtout lorsque certaines revendications se trouvent soumises à des considérations extra secteur de l'Education, tel le cas de la promotion vers le poste de surveillant général, soumise à l'exigence d'un diplôme par la fonction publique. Car, même à ce niveau, M. Benbouzid promet de soulever le dossier au niveau du gouvernement pour tenter de trouver des solutions, comme nous l'a confié M. Fertaki.